Traduction de 3 réunions sur le sujet : La Nourriture Du Croyant
Conférences bibliques par Rainer Brockhaus
Traduction depuis les réunions
audio diffusées par le site www.audioteaching.org
Pendant ces réunions, nous voulons considérer la nourriture du nouvel homme
vue dans les images que nous trouvons dans l’Ancien Testament essentiellement
mais pas exclusivement. Le Nouveau Testament nous dit comment nous devons
comprendre l’Ancien ; je souligne ceci, parce que certains croyants
pensent que l’Ancien Testament est pour les Juifs, pour le peuple d’Israël,
mais l’Ancien Testament nous apporte beaucoup d’enseignements à nous, croyants.
Lisons à ce sujet 1 Corinthiens 10 verset 11 : « … Or toutes ces choses leur
arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir
d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. »
C’est bien nous qui vivons à la fin des temps ; nous pouvons donc en
retirer bien des exhortations et enseignements en les considérant à la lumière
du Nouveau Testament. Les deux parties de la Bible, l’Ancien et le Nouveau
Testament sont étroitement liées. Lisons aussi les paroles du Seigneur en
rapport avec notre sujet : « l’homme ne vivra pas de pain
seulement, mais de toute parole de Dieu »
(Luc 4 verset 4)
Quand nous parlons de nourriture, nous pensons
d’abord à la nourriture que nous prenons chaque jour ; il est clair que
nous ne pouvons pas manger pour plusieurs jours, mais nous alimenter chaque
jour. C’est valable pour notre vie physique, pour la croissance de notre corps,
mais aussi pour notre vie spirituelle qui doit être nourrie chaque jour. Si
nous ne le faisons pas, nous dépérissons, car s’il n’y a pas de croissance, la
vie s’étiole, cela signifie que nous devons prendre de la nourriture pour notre
cœur, pour l’homme intérieur qui doit aussi être formé et s’accroître comme
l’homme extérieur.
Je voudrais considérer 3 domaines différents
pendant ces soirées, tout d’abord la pâque que les fils d’Israël devaient
manger en Egypte, ce qui y est lié et aussi la fête des pains sans levain.
Lecture : Exode 12, versets 1 à 20 ;
verset 42 & versets 46 à 47
Exode
12 1 Et
l’Éternel parla à Moïse et à Aaron dans le pays d’Égypte, disant : 2 Ce mois-ci sera pour vous le commencement
des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. 3 Parlez à toute l’assemblée d’Israël,
disant : Au dixième [jour] de ce mois, vous prendrez chacun un agneau* par
maison de père, un agneau par maison. 4 Et
si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, que lui et son voisin le
plus rapproché de sa maison, le prennent, selon le nombre des âmes ; vous
compterez pour l’agneau d’après ce que chacun peut manger. 5 Vous aurez un agneau sans défaut*,
mâle, âgé d’un an ; vous le prendrez d’entre les moutons ou d’entre les chèvres
; 6 et vous le tiendrez en garde
jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute la congrégation de l’assemblée
d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. 7
Et ils prendront de son sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le
linteau de la porte, aux maisons dans lesquelles ils le mangeront ; 8 et ils en mangeront la chair cette
nuit-là ; ils la mangeront rôtie au feu, avec des pains sans levain, et des
herbes amères. 9 Vous n’en mangerez
pas qui soit à demi cuit ou qui ait été cuit dans l’eau, mais rôti au feu : la
tête, et les jambes, et l’intérieur. 10
Et vous n’en laisserez rien de reste jusqu’au matin ; et ce qui en resterait
jusqu’au matin, vous le brûlerez au feu. 11
Et vous le mangerez ainsi : vos reins ceints, vos sandales à vos pieds, et
votre bâton en votre main ; et vous le mangerez à la hâte. C’est la pâque* de
l’Éternel. 12 Et je passerai par le
pays d’Égypte cette nuit-là, et je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte,
depuis l’homme jusqu’aux bêtes, et j’exercerai des jugements sur tous les dieux
de l’Égypte. Je suis l’Éternel. 13
Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le
sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à
destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Égypte. 14 Et ce jour-là vous sera en mémorial,
et vous le célébrerez comme une fête à l’Éternel ; vous le célébrerez en vos
générations comme un statut perpétuel. 15
Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain : dès le premier jour,
vous ôterez le levain de vos maisons ; car quiconque mangera du pain levé, du
premier jour au septième jour, cette âme-là sera retranchée d’Israël. 16 Et le premier jour vous aurez une
sainte convocation, et le septième jour une sainte convocation ; il ne se fera
aucune œuvre en ces jours-là ; seulement ce que chacun*
mangera, cela seul se fera par vous.
— v. 3 : ou : chevreau, ici, et dans tout ce passage, comme Genèse 22:8. — v. 5 : ailleurs : parfait. — v. 11 : signifie : l’action de passer [par-dessus] ; voir verset 13. — v. 16 : hébreu : toute âme.
17 Et
vous garderez la fête des pains sans levain, car en ce même jour j’ai fait
sortir vos armées du pays d’Égypte ; et vous garderez ce jour-là en vos
générations, comme un statut perpétuel. 18
Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains
sans levain, jusqu’au vingt et unième jour du mois, au soir. 19 Pendant sept jours il ne se trouvera
point de levain dans vos maisons ; car quiconque mangera de ce qui est levé,
cette âme-là sera retranchée de l’assemblée d’Israël, étranger ou Israélite de
naissance*. 20 Vous ne mangerez rien de levé ; dans
toutes vos habitations vous mangerez des pains sans levain.
— v. 19 : litt.: ou indigène du
pays.
Exode 12 … 42
C’est une nuit à garder pour l’Éternel, parce qu’il les a fait sortir du pays
d’Égypte ; — cette nuit-là est à garder pour l’Éternel par tous les fils
d’Israël, en leurs générations.
Exode 12 … 46
Elle sera mangée dans une même maison ; tu n’emporteras point de sa chair hors
de la maison, et vous n’en casserez pas un os. 47 Toute l’assemblée d’Israël la fera.
Ce chapitre est bien connu des croyants, qui ne
connait pas ces dispositions particulières ordonnées au peuple d’Israël, c’est
le commencement de leur histoire.
Au chapitre 6, nous lisons que l’Eternel voulait
avoir ce peuple pour Lui-même et dans ce but, Il devait le rendre propre à
avoir des rapports avec Dieu, car Israël n’était pas meilleur que les
Egyptiens. Ce que Dieu avait prévu dans ses desseins pour ce peuple est un
autre côté des choses, mais en ce qui concerne les Israélites, ils n’étaient
pas différents des autres hommes qui vivaient en Egypte. Appliquons cette
pensée à nous-mêmes : pour nous, croyants qui connaissons le Seigneur
Jésus comme notre Sauveur et appelons Dieu notre Père, il a fallu la
rédemption, car nous n’étions pas meilleurs que les autres et ne le sommes
toujours pas en tant qu’hommes naturels. Que personne ne pense être meilleur
parce qu’il est né dans une famille chrétienne, c’est un privilège, mais il a
besoin d’être sauvé comme les autres. Le peuple donc avait besoin d’être
racheté.
« … ce mois-ci sera pour vous le commencement
des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. » (v.1 &
2). C’est à ce moment que commence l’histoire de ce peuple et notre histoire
comme croyant commence justement là : quand nous avons compris que nous
devions être couverts par le sang de l’Agneau de Dieu qui devait être sacrifié.
Chaque homme a aussi une autre histoire avant mais je souhaite que tous ici
aient connu cette deuxième histoire. Si ce n’est pas le cas, en faisant le
parallèle avec le peuple, il connaitrait le sort des Egyptiens, car si la pâque
n’avait pas été sacrifiée, le sang mis sur les poteaux et linteaux des portes,
Israël aurait péri comme les Egyptiens. Ils seraient restés à leur première
histoire et auraient été perdus pour l’éternité. Ceci est valable aujourd’hui
pour quelqu’un qui n’a pas l’assurance que le Seigneur Jésus est mort pour lui,
qu’il est à couvert par le sang de l’Agneau de Dieu. Il est absolument
nécessaire que la première histoire se termine et qu’une nouvelle, la vraie
commence.
L’Eternel voulait donc prendre le peuple pour
Lui-même et être leur Dieu. Moïse leur transmet certaines dispositions :
au dixième jour du mois, ils devaient prendre un agneau par maison, s’ils
n’étaient pas assez nombreux, qu’ils le partagent avec le voisin pour le manger
dans cette nuit, mais en principe, c’était un agneau par maison. Cet agneau
restait dans la maison jusqu’au 14ème jour, pour que le père puisse
observer si l’agneau répondait bien aux exigences prescrites : un agneau
sans défaut.
Voyons maintenant la signification de cette image
à la lumière du Nouveau Testament : « … Car aussi notre pâque,
Christ, a été sacrifiée »
(1 Corinthiens 5 v.7). Le Nouveau Testament nous dit clairement que l’agneau
pascal fait référence à Christ, l’agneau de Dieu, donné dans la plénitude des
temps.
Certaines interprétations expliquent ce 10ème
jour comme étant une référence aux desseins de Dieu qui de toute éternité avait
prévu de donner cet agneau ; d’autres pensent à la signification du
chiffre 10 dans la parole, il nous parle de la responsabilité de l’homme :
le Seigneur Jésus, venu sur cette terre a montré en toutes choses qu’il était
cet homme parfait répondant entièrement aux pensées de Dieu, le seul duquel
Dieu a pu dire : « celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai trouvé mon
plaisir ». Dieu le dit au moment où le
Seigneur commence son ministère public, quand il est baptisé au Jourdain, il
vient une voix du ciel « celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon
plaisir ». Dieu a trouvé son plaisir en lui
dans toutes les circonstances par lesquelles il est passé pendant les 30 années
de sa vie sur la terre avant d’aller à la croix. Pensons à cette circonstance
où le Seigneur Jésus, enfant était soumis à ses parents mais où nous voyons
aussi quelles étaient les préoccupations de son cœur « ne saviez-vous pas qu’il me
faut être aux affaires de mon Père ? ».
Il obéissait à ses parents en toutes choses, il a aussi appris un métier. En
tout, il a répondu à ce que Dieu attendait de l’homme. Les 4 jours où l’agneau
était mis en garde, c’est le temps de son service, il le commence à la moitié
de l’année, puis suivent encore 2 ans et demi, d’après la façon de compter des
Juifs, cela fait 4 ans. Puis, il monte à Jérusalem, se laisse attacher et
devient l’agneau qu’au début de son service Jean le Baptiseur avait annoncé
« voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ».
Nous connaissons bien l’histoire des derniers pas du Seigneur, décrite en
détails dans les évangiles, pourquoi tous ces détails ? Le cœur de Dieu
était touché et cela doit toucher aussi nos cœurs en le voyant aller vers
Golgotha.
Au 14ème jour, l’agneau devait être
sacrifié entre les deux soirs. Le père, chef de famille recueillait le sang et
en prenait pour mettre sur les poteaux et linteaux de la porte ; la porte
des Israélites était caractérisée par le sang, distincte de celle des
Egyptiens. Dieu avait dit ce qui se passerait : l’ange destructeur allait
passer dans la nuit et tuer tous les premiers-nés qui ne seraient pas à l’abri
du sang. Je peux m’imaginer quelle était la crainte de l’aîné, l’ange allait-il
réellement passer outre ?
Le sang de l’agneau pascal avait une signification
particulière : le père prenait du sang, c’est-à-dire un peu de sang, car
la valeur de ce sang, je parle maintenant de l’Agneau de Dieu, est telle que
nous n’en comprenons qu’une partie en rapport avec la rédemption, mais
l’important, c’est que Dieu voit le sang.
L’agneau sacrifié devait être mangé entièrement
dans les maisons ; il devait être rôti au feu « vous ne le mangerez
pas à demi cuit, ni cuit à l’eau ». Le feu, dans
la parole est une image de la purification par le jugement pour satisfaire à la
sainteté et à la justice de Dieu, l’agneau devait être rôti au feu ; cuit
à l’eau implique l’idée que l’action du feu aurait été moindre. Dieu insiste
qu’il ne peut y avoir aucune atténuation dans le jugement : Dieu a fait
tomber sur Son Fils toute la rigueur du jugement, nous lisons dans Romains 8
« celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a
livré pour nous tous ». On pourrait imaginer qu’un père
punisse son fils avec douceur, mais Dieu n’a pas agi ainsi : quand le
Seigneur portait nos péchés en son corps sur le bois, le jugement l’a atteint
complètement, l’Agneau de Dieu a expié tous nos péchés. Je souligne le mot
« tous » en pensant à des croyants qui ont confessé leurs péchés au
Seigneur, ont cru en la valeur du sang qui les efface, mais après leur
conversion, constatent qu’ils pèchent de nouveau. Ces
péchés, Dieu les avait déjà vus quand le Seigneur les a expiés à la croix. Pour
Dieu, tout est présent en même temps, les choses futures aussi, un jour est
comme mille ans et mille ans comme un jour, c’est pourquoi nous pouvons être
heureux que chaque péché que nous commettons encore a déjà reçu sa condamnation
et a été expié à la croix, mais pour que tout soit en règle avec notre Dieu,
nous devons les confesser. Un enfant qui a été désobéissant est malheureux
jusqu’au moment où il confesse sa faute et que le père l’assure qu’il lui
pardonne. De même pour nous, quand nous confessons nos péchés, la communion
avec notre Père céleste peut être rétablie.
« … ils mangeront la chair cette nuit-là rôtie au feu
avec des pains sans levain et des herbes amères »
(v.8). Le levain est toujours une image du mal, du péché. Ces symboles nous
parlent donc de la perfection de la victime, l’agneau sans défaut et sans tache
(1 Pierre 1 v.19) était mangé avec des herbes amères. Frères et sœurs, quand
nous nous occupons de ce que représente cet agneau pascal qui a subi toute la
rigueur du jugement, quand nous pensons que Dieu a dû l’abandonner « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi
m’as-tu abandonné te tenant loin de mon salut »
paroles que nous lisons au Psaume 22, réalisons-nous qu’il a subi ce jugement
pour nous sauver ? Nous goûtons un peu de l’amertume de ces herbes, nous
ressentons intérieurement que ce sont nos fautes qui l’ont conduit là, qu’il a
porté le jugement éternel que nous aurions dû subir, nous réalisons quelque peu
combien l’abandon de Dieu a été amer pour lui.
« … vous n’en mangerez pas qui soit à
demi cuit ou qui ait été cuit dans l’eau, mais rôti au feu, la tête, les jambes
et l’intérieur. Et vous n’en laisserez rien de reste jusqu’au matin, et ce qui
en resterait, vous le brûlerez au feu »
(v.9 & 10). Pour un repas ordinaire, il est normal d’utiliser les restes
plus tard, mais c’est justement ce que Dieu ne veut pas, c’est la pâque de
l’Eternel à ne pas confondre avec un repas ordinaire. Et d’ailleurs,
qu’aurait-on fait en gardant quelque chose pour le lendemain ? le rôtir de
nouveau ? Cela dénature le symbole : le Seigneur a subi le jugement
une fois pour toutes. « … l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour
toutes » (Hébreux 10 v.10). Voilà pourquoi Dieu dit
clairement que rien ne pouvait rester.
« Vous le mangerez ainsi : vos
reins ceints, vos sandales à vos pieds et votre bâton en votre main et vous le
mangerez à la hâte. » (v.11) Ils mangeaient la pâque,
prêts à sortir d’Egypte. Les reins ceints, signifiait qu’ils allaient se mettre
en route, il fallait attacher ces longs vêtements que l’on portait à l’époque
pour ne pas être gêné dans la marche. Les reins ont aussi la signification de
l’état intérieur du cœur, la compréhension ; dans le Nouveau Testament,
nous lisons qu’il faut ceindre les reins de notre entendement, c’est-à-dire
être fixé sur le but. Pour les fils d’Israël, c’était sortir d’Egypte, de ce
pays de péché pour aller dans le pays que Dieu leur avait promis, un pays
ruisselant de lait et de miel, jouir de la bénédiction, délivré de l’esclavage
du Pharaon. Pour nous, le but que nous avons devant les yeux c’est la maison du
Père. Les sandales aux pieds et le bâton à la main font référence au
pèlerinage, ils devaient traverser le désert pour entrer en Canaan et nous
verrons comment Dieu a pourvu à leurs besoins dans le désert, mais il est clair
que le désert n’était pas le but.
Les fils d’Israël devaient la manger à la hâte,
ceci nous étonne peut-être, un tel repas ne devait-il pas être goûté
tranquillement ? Mais nous ne devons pas oublier que Dieu allait passer
par le pays cette nuit-là et frapper les Egyptiens. Pour le peuple, Dieu avait
dit : « le sang vous sera pour signe, je verrai le sang et je
passerai par-dessus vous » (v.13). Le sang avait été mis sur
les poteaux et linteaux des portes, de l’intérieur, il n’était pas visible,
mais l’important, c’était que Dieu voyait le sang. Les sentiments de ceux qui
étaient à l’intérieur, leur crainte, c’était une chose, mais ils étaient à
couvert grâce au sang de la victime, il suffisait de croire ce que Dieu avait
dit et d’obéir. Il en est de même pour nous aujourd’hui : Dieu attend des
hommes l’obéissance de la foi ; il faut croire que l’on est perdu
éternellement si l’on refuse le Seigneur Jésus que Dieu a donné pour expier nos
péchés. Dieu nous a donné le moyen d’échapper à la condamnation, le sang a
coulé, il faut se l’approprier par la foi pour être sauvé.
Il y eut un grand cri en Egypte, car il n’y avait
pas de maison où il n’y eut un mort : chez les Egyptiens, c’était la
désolation, mais en Israël, nous voyons l’obéissance à la parole de Dieu :
« et le peuple s’inclina et ils se prosternèrent et firent
comme l’Eternel avait commandé à Moïse, ils firent ainsi » (v.28). Je ne peux que répéter :
faites comme le peuple, celui qui a cru au Seigneur Jésus et confessé ses
péchés est sauvé pour toujours.
« Vous garderez ce jour-là en vos
générations comme statut perpétuel »
(v.17). C’était un jour dont ils devaient se souvenir et garder comme fête.
Nous lisons 7 occasions où la Pâque a été célébrée, sept est le chiffre parfait
dans la parole ; sans doute a-t-elle été célébrée encore d’autres fois, la
septième dont il est parlé, c’est en Luc 22, quand le Seigneur lui-même a
célébré la Pâque avec ses disciples « j’ai fort désiré de manger
cette pâque avec vous avant que je souffre » (v.15). Elle est célébrée pour la
dernière fois en regardant à ce qu’elle représentait avant sa réalisation à la
croix. Une autre circonstance est mentionnée en Nombres 9 : « ils firent la Pâque au
désert selon tout ce que l’Eternel avait commandé à Moïse »,
mais il y eut des hommes qui étaient impurs à cause d’un corps mort, ils
désiraient faire la Pâque et ne voulaient pas en être exclus ; leurs cœurs
étaient occupés de ce que Dieu avait fait pour eux en ce jour-là et ils souhaitaient
participer à la fête. Nous voyons la grâce de Dieu qui leur donne la
possibilité de le faire le second mois. Dieu prend plaisir à constater le désir
de se souvenir de ce que Son Fils a fait pour nous, nous ne sommes pas capables
de tout comprendre, Dieu seul peut apprécier toute la valeur de cette œuvre,
mais Il aime que nous nous occupions de Son Agneau et nous pouvons le faire le
dimanche matin.
Si nous revenons à Luc 22, nous y voyons la
dernière Pâque, puis le Seigneur institue un autre mémorial, le souvenir de sa
mort « faites ceci en mémoire de moi ». Là aussi, nous pouvons être certains
que le Père se réjouit de voir les siens qui se souviennent de tout leur cœur
de Lui. Pour les fils d’Israël, la Pâque de l’Eternel devait être célébrée comme
statut perpétuel ; c’est la base de tout, n’oublions pas ce que le
Seigneur a fait pour nous, il ne s’agit pas de se réjouir de ce que nous sommes
sauvés, de toutes nos bénédictions comme enfants de Dieu, mais de nous souvenir
du Seigneur, de Sa personne quand nous sommes réunis pour rompre le pain. Le
Seigneur est là au milieu de nous, Il est le centre, quoique invisible, Il est
présent et doit être le centre de notre coeur et de
nos pensées, c’est un mémorial. Dans un psaume, les fils de Coré disent tout
d’un coup : « Toi, notre bouclier, vois oh Dieu et regarde la face de
ton Oint ». C’est comme s’ils disaient :
Ton Oint est si beau, nous nous réjouissons en lui. Nous aussi, nous pouvons
parler ainsi et dire à notre Dieu et Père ce que nous voyons dans le Seigneur
Jésus, la grandeur de son œuvre.
« … pendant sept jours vous mangerez
des pains sans levain »
(v.15) : après la Pâque, suivait la fête des pains sans levain. Ici, il
s’agit de la première Pâque, donc on ne parle pas de fête ; cette nuit-là,
l’ange destructeur devait passer et les fils d’Israël allaient sortir d’Egypte.
Il y eut un grand cri parmi les Egyptiens qui les chassèrent et leur donnèrent
des objets en or et en argent. Il n’était pas possible de la célébrer, mais les
autres fois, le peuple fit la fête des pains sans levain. Après que la Pâque
ait été sacrifiée, après avoir été sauvé, il s’agit alors de la marche qui doit
être caractérisée par des pains sans levain. J’ai déjà indiqué que le levain
est une image du péché, du mal dans la Parole. Dans la parabole de Matthieu 13,
c’est aussi une image du mal qui fait gonfler la pâte toute entière dans le
royaume de Dieu. Célébrer la fête des pains sans levain pendant sept jours,
c’est-à-dire une période complète, donc toute notre vie doit être caractérisée
par une marche sans péché.
Est-ce possible ? Oui, Dieu nous en donne le
moyen : Il nous a délivrés de la puissance du péché, du diable, de la
mort, Il nous a donné le Saint Esprit, nous avons une nouvelle vie et le Saint
Esprit agit dans le croyant pour qu’il vive dans la crainte de Dieu en
sainteté. Cette nouvelle nature, conduite par le Saint Esprit ne pèche pas et
s’il en est ainsi, nous vivons pratiquement la fête des pains sans levain. Dieu
veut nous encourager à cela ; cela signifie que nous nous tenons pour
morts au péché, notre vie est cachée avec le Christ en Dieu. (Colossiens 3)
Voyons ce que les Israélites devaient faire :
ils devaient rechercher soigneusement dans les tentes pour ôter le levain, les
coins devaient être nettoyés. Comprenons-nous ce que cela signifie ? Nous
devons inspecter tous les coins de notre cœur, c’est le jugement de
soi-même ; peut-être devons-nous aussi examiner nos maisons, je parle au
point de vue spirituel, là où notre responsabilité est engagée et ôter ce qui
ne convient pas à une marche sainte. On peut laisser entrer toute sorte de
choses par des revues, des moyens techniques modernes… Est-ce alors une vie
sans levain ?
1 Corinthiens 5 v.6 nous dit : « … ne savez-vous pas qu’un
peu de levain fait lever la pâte toute entière ? Otez le vieux levain,
afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. [La nouvelle
nature ne pèche pas, donc en pratique il faut ôter] Car aussi notre pâque,
Christ a été sacrifiée : c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du
vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains
sans levain de sincérité et de vérité. »
Le vieux levain, c’est la vieille nature qui ne doit pas agir, car elle ne peut
que pécher. Un levain de malice et de méchanceté, ce sont toutes les mauvaises
pensées et tout ce qui sort du cœur non régénéré. Puis, il y a aussi le levain
dont parle le Seigneur : le levain des Pharisiens, c’est-à-dire
l’hypocrisie, faire comme si tout était en ordre alors qu’il n’en est
rien ; le levain des Saduccéens, pensée
rationnelle, pratique ; on peut diriger sa vie non pas avec le Seigneur,
mais selon les pensées du monde et enfin le levain des Hérodiens, se laisser
diriger, s’engager directement pour le monde.
Tous ces différents levains nous empêchent de mener une vie caractérisée
par cette fête des pains sans levain et pendant sept jours, toute notre vie. Le
Seigneur se réjouirait de voir cela dans les siens.
« … avec des pains sans levain de
sincérité et de vérité » :
cela fait penser au métal que l’orfèvre chauffe pour qu’il ne reste plus
d’impureté dans le métal en fusion, il le purifie jusqu’au moment où il voit
son image se refléter dans l’or liquide. C’est une image : la sincérité,
pureté et vérité sont les caractères de Dieu qui veut voir son image dans notre
vie. Et si c’est le cas, nous serons heureux et apprécierons la nourriture
spirituelle qu’Il nous donne ; je reviens au début de notre entretien, que
nous puissions savourer la Pâque avec des cœurs purs, brûlants pour le
Seigneur, nous occupant de ce qu’Il a fait et de ce qu’Il est. Que nous
puissions marcher dans ce chemin où le levain est absent et ainsi témoigner
quelque peu pour Lui.
Lectures : Exode 16 versets 1 à 3, & 9 à 36
Exode 16 :
1 Et ils partirent d’Élim, toute l’assemblée des
fils d’Israël, et vinrent au désert de Sin, qui est entre Élim et Sinaï, le
quinzième jour du second mois après leur sortie du pays d’Égypte*.
2 Et toute l’assemblée des fils
d’Israël murmura contre Moïse et contre Aaron, dans le désert. 3 Et les fils d’Israël leur dirent : Ah
! que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte,
quand nous étions assis auprès des pots de chair, quand nous mangions du pain à
satiété ! Car vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de
faim toute cette congrégation. [ … ] 9
Et Moïse dit à Aaron : Dis à toute l’assemblée des fils d’Israël :
Approchez-vous devant l’Éternel ; car il a entendu vos murmures. 10 Et il arriva, comme Aaron parlait à
toute l’assemblée des fils d’Israël, qu’ils se tournèrent vers le désert ; et
voici, la gloire de l’Éternel parut dans la nuée. 11 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : 12 J’ai entendu les murmures des fils d’Israël. Parle-leur, disant
: Entre les deux soirs vous mangerez de la chair, et au matin vous serez
rassasiés de pain ; et vous saurez que je suis l’Éternel, votre Dieu.
— v. 1 : date : A.C. 1491.
13 Et il arriva, le soir, que des cailles
montèrent et couvrirent le camp ; et, au matin, il y eut une couche de rosée
autour du camp ; 14 et la couche de
rosée se leva, et voici sur la surface du désert quelque chose de menu, de
grenu, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre. 15 Et les fils d’Israël le virent, et
se dirent l’un à l’autre : Qu’est-ce*
que cela ? Car ils ne savaient ce que c’était. Et Moïse leur dit : C’est le
pain que l’Éternel vous a donné à manger. 16
Voici la parole que l’Éternel a commandée : Recueillez-en, chacun en proportion
de ce qu’il peut manger, un omer par tête, selon le nombre de vos personnes ;
vous en prendrez chacun pour ceux qui sont dans sa tente. 17 Et les fils d’Israël firent ainsi, et ils recueillirent, l’un
beaucoup, l’autre peu. 18 Et ils
mesurèrent à l’omer : et celui qui avait beaucoup, n’eut pas trop ; et celui
qui avait peu, n’en manqua pas ; ils avaient recueilli, chacun en proportion de
ce qu’il mangeait. 19 Et Moïse leur
dit : Que personne n’en laisse de reste jusqu’au matin. 20 Mais ils n’écoutèrent pas Moïse, et quelques-uns [d’entre eux]
en laissèrent de reste jusqu’au matin ; et il s’y engendra des vers, et cela
puait : et Moïse se mit en colère contre eux. 21 Et ils en recueillaient chaque matin, chacun en proportion de ce
qu’il mangeait ; et à la chaleur du soleil cela fondait. 22 Et il arriva que, le sixième jour, ils recueillirent du pain au
double, deux omers pour chacun ; et tous les principaux de l’assemblée vinrent
et le rapportèrent à Moïse. 23 Et il
leur dit : C’est ici ce que l’Éternel a dit : Demain est le repos, le sabbat
consacré* à l’Éternel ; faites cuire ce que vous avez à
cuire, et faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et tout le surplus
serrez-le pour vous, pour le garder jusqu’au matin. 24 Et ils le serrèrent jusqu’au matin, comme Moïse l’avait commandé
; et cela ne pua point, et il n’y eut point de vers dedans. 25 Et Moïse dit : Mangez-le
aujourd’hui, car aujourd’hui est le sabbat [consacré] à l’Éternel ; aujourd’hui
vous n’en trouverez point aux champs. 26
Six jours vous en recueillerez, mais au septième jour est le sabbat ; il
n’y en aura point en ce [jour-là]. 27
Et il arriva, le septième jour, que quelques-uns du peuple sortirent pour en
recueillir, et ils n’en trouvèrent point. 28
Et l’Éternel dit à Moïse : Jusques à quand refuserez-vous de garder mes
commandements et mes lois ? 29 Voyez
que l’Éternel vous a donné le sabbat ; c’est pourquoi il vous donne au sixième
jour du pain pour deux jours. Que chacun reste chez lui ; que personne ne sorte
du lieu où il est, le septième jour. 30
Et le peuple se reposa le septième jour. 31
Et la maison d’Israël appela le nom de cela manne*.
Et elle était comme de la semence de coriandre, blanche, et avait le goût d’un
gâteau au miel.
— v. 15 : hébreu : man. — v. 23 : litt.: le repos, le sabbat saint ; le mot sabbat signifie aussi repos. — v. 31 : hébreu : man, qui veut dire : qu’est-ce ? ou aussi : don.
32 Et Moïse dit : Voici la parole que l’Éternel a
commandée : Qu’on en remplisse un omer pour le garder pour vos générations,
afin qu’elles voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, lorsque
je vous ai fait sortir du pays d’Égypte. 33
Et Moïse dit à Aaron : Prends une cruche, et mets-y plein un omer de manne, et
pose-la devant l’Éternel, pour la garder pour vos générations. 34 Comme l’Éternel l’avait commandé à
Moïse, Aaron la posa devant le témoignage pour être gardée. 35 Et les fils d’Israël mangèrent la
manne quarante ans, jusqu’à ce qu’ils entrèrent dans un pays habité ; ils
mangèrent la manne jusqu’à leur arrivée à la frontière*
du pays de Canaan. 36 Or l’omer est
la dixième partie de l’épha.
— v. 35 : litt.: l’extrémité.
Hier, nous avons vu
que Dieu s’est choisi un peuple qu’Il a racheté de l’esclavage de l’Egypte.
Dans ce but, Il avait donné la Pâque pour que le sang de cet agneau soit mis
sur les poteaux et linteaux des portes et qu’ainsi, l’ange destructeur passe
par-dessus le peuple. C’était un signe pour eux, Dieu avait déclaré qu’Il
verrait le sang et passerait par-dessus. Dieu devait avoir une victime,
merveilleuse image du vrai sacrifice que Dieu a donné : l’Agneau de Dieu
que Jean le Baptiseur a annoncé « Voilà l’Agneau
de Dieu qui ôte le péché du monde ».
Les Israélites n’étaient pas meilleurs que les Egyptiens. S’ils avaient cherché
un autre moyen pour échapper au jugement, ils auraient péri comme eux, les
premiers-nés dans les maisons où il n’y avait pas le sang sont tous morts. Nous
nous sommes souvenus combien l’obéissance de la foi était importante, cet
agneau pascal devait être leur nourriture pour avoir des forces dans le chemin.
Car Dieu avait vu leur misère et voulait les faire sortir d’Egypte et les
conduire dans le pays qu’Il leur avait promis, pays ruisselant de lait et de
miel. Il leur rappelle les promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob, que leur
semence hériterait de Canaan.
Voilà donc le
peuple délivré de la colère de Dieu contre le péché, il faut qu’Israël sorte d’Egypte
et au milieu de la nuit, Dieu leur dit de se mettre en route, les reins ceints,
les sandales aux pieds et le bâton en main. Les Egyptiens, sous le coup du
jugement les chassent et même leur donnent des objets d’or, des vêtements …
Dieu les conduit vers la mer Rouge, image de la mort et les fait traverser à
pieds secs, ce que les Egyptiens, voulant les poursuivre ne purent faire. Les
eaux vinrent les couvrir et ils périrent. De l’autre rive, le peuple contempla
la délivrance de leurs ennemis.
Par le nouveau
testament, nous savons que l’enseignement de cet épisode a une signification
importante pour nous : nous sommes délivrés de l’esclavage du monde
(l’Egypte en est une image), du péché par la mort qui est intervenue, parce que
le Seigneur Jésus a subi la mort à notre place. C’est Sa mort, figurée par la
traversée de la mer Rouge et Sa résurrection qui nous sauvent. C’est une preuve
de la grâce incommensurable de Dieu : la mort et la résurrection du
Seigneur sauve le croyant.
Dieu voulait
introduire le peuple dans le pays promis, ce n’était pas dans Ses desseins de
passer par le désert et pourtant, Il les y conduit, car le désert fait partie
de Ses voies. A la fin de leur pèlerinage à travers le désert, nous voyons que
Dieu voulait leur montrer ce qu’il y avait dans leur cœur, quoiqu’Il
connaissait bien leur état. Et pour nous, Il nous fait passer par des
circonstances qui dévoilent le fond de notre cœur ; Il nous connait à fond
et veut que nous apprenions ce que nous sommes réellement et expérimentions ce
qu’Il est et Sa grâce qui suffit à tout. C’est ce que le peuple a expérimenté
dans le désert, à la fin, ils doivent dire que leurs pieds n’ont pas enflé,
leurs vêtements ne se sont pas usés, ils n’ont manqué de rien. La main de Dieu
reposait en grâce sur eux.
Dès le début de
notre chapitre, ils murmurent dans le désert de Sin : il n’y a pas d’eau,
mais Dieu leur en donne. Puis Il les conduit en Elim, où il y avait douze
fontaines d’eau et 70 palmiers. Comme Dieu est bon, Il leur donne du repos.
Mais c’est un peuple toujours mécontent alors que, tout au long du chemin, ils
ont toujours expérimenté la grâce de Dieu. Et nous, ne sommes-nous pas souvent
insatisfaits ? Combien souvent, nous ne voyons pas la grâce de Dieu dans
nos circonstances ?
Au chapitre 19 de
l’Exode, au verset 4, l’Eternel leur dit : « Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Egypte et comment je
vous ai portés sur des ailes d’aigle et vous ai amenés à moi. » La loi interviendra plus tard, mais tout ce
temps avant la montagne de Sinaï où ils ont reçu la loi, le peuple a été porté
sur des ailes d’aigle, Dieu a pris soin d’eux. C’est une expérience que chaque
croyant doit faire, être porté sur des ailes d’aigle par la grâce de Dieu. Nous
connaissons bien ce verset et l’appliquons volontiers à nos frères et sœurs
âgés. C’est juste, bien sûr mais concerne aussi les jeunes croyants et les
enfants qui lui appartiennent. Dieu est miséricordieux et connait toutes nos
circonstances, aussi celles des plus jeunes.
Et les voilà
qu’ils disent : « Ah, si nous étions restés en
Egypte ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour mourir de faim ». C’est incompréhensible, ils ont
oublié l’esclavage du Pharaon. Quand nous nous sommes convertis, que nous avons
réalisé que le Seigneur est mort pour nous, nous avons encore beaucoup de
choses à apprendre et Dieu nous conduit à travers des circonstances du désert
pour que nous apprenions à nous connaître et à Le connaître. Dieu voulait leur
donner du pain pour ce pèlerinage ; normalement, il ne pousse pas de blé dans
le désert, le peuple est nourri par un miracle de Dieu. L’Eternel dit à Moïse et Aaron qu’Il va faire
pleuvoir des cieux du pain : « au
soir, vous saurez que l’Eternel vous a fait sortir d’Egypte et au matin, vous
verrez la gloire de l’Eternel ». (v.6) La nuée les avait conduits, les
avait protégés de l’armée du Pharaon quand ils étaient dans la détresse et
quand les Egyptiens les poursuivaient, s’était placée entre eux et leurs
ennemis, les éclairait alors que les Egyptiens étaient dans les ténèbres. Le peuple
se tourna vers le désert et voici la gloire de l’Eternel parut dans la nuée.
(v.10)
« J’ai entendu
les murmures des fils d’Israël, … au matin, vous serez rassasiés de pain » (v.12) Occupons-nous de ce pain que Dieu nous
donne. Lisons un passage dans Jean 6 v.32 : « Jésus leur dit, Moïse ne vous a pas donné le pain qui
vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel.
Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » La manne représente donc le pain
du ciel, c’est de nouveau une belle image du Seigneur Jésus. Considérons la
manne à ce point de vue.
Au matin, la
couche de rosée autour du camp se leva et voici sur la surface du désert
quelque chose de menu, grenu comme la gelée blanche. Les fils d’Israël
n’avaient jamais vu cela, ils se demandent ce que s’est et l’appellent manne
« qu’est-ce ? ». C’était des grains comme la coriandre qu’ils
connaissaient d’Egypte. N’est-ce pas la question que l’on s’est posée quand le
Seigneur est venu sur la terre : qui est celui-ci ? le fils du
charpentier dont nous connaissons les frères. L’évangile de Jean nous dit bien
qu’Il vint chez soi et les siens ne l’ont pas reçu, mais à tous ceux qui l’ont
reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, ceux qui croient en son
nom. En réalité, ils ne Le connaissaient pas, même les disciples posaient des
questions et s’étonnaient. Quand le Seigneur leur parle du Père, Philippe
demande : « montre nous le Père et cela
nous suffit. Jésus leur répond : je suis depuis si longtemps avec vous et
vous ne m’avez pas connu ! celui qui m’a vu a vu le Père. » Hélas, les yeux des disciples sont troubles pour
apercevoir la gloire du Seigneur, à fortiori, ceux des gens de cette époque.
C’est aussi souvent le cas chez nous ; quand nous nous posons la question
« qui est celui-ci ? », nous découvrons quelque chose de sa
beauté.
La manne, fine
graine de froment, pure n’entrait pas en contact avec la terre, elle se posait
sur la rosée. Le Seigneur Jésus venu sur la terre, c’est le pain de Dieu
descendu du ciel, mais n’était pas lié à la terre. Cette graine de coriandre
avait le goût d’un gâteau au miel, signe de la bonté de Dieu qui voulait donner
au peuple quelque chose de la douceur pour le cœur. Dans Nombres 11 v.7 nous
lisons qu’elle avait l’apparence du bdellium, une résine transparente et de
bonne odeur. Quand nous parlons de quelqu’un de transparent, c’est qu’il n’y a
en lui aucune fraude, il dit ce qu’il pense. L’homme Christ Jésus a été
parfaitement ce qu’il disait. Il a été le seul homme sur la terre chez qui tout
était clair et transparent, aucun motif n’était caché. Dans l’éternité passée,
quand la terre n’était pas encore habitée, le Fils bien-aimé du Père dit
« voici je viens, oh Dieu, pour faire
Ta volonté ». Le Seigneur Jésus, homme dépendant
n’avait d’autre désir que d’accomplir la volonté de son Dieu et Père, sauver
des hommes perdus. Ses motifs étaient l’amour qu’Il avait pour son Dieu et
Père : « afin que le monde connaisse que
j’aime le Père ». Il
allait le chemin que le Père lui avait commandé, pour accomplir les conseils de
Dieu, l’œuvre de notre salut qui a pleinement glorifié Dieu. C’est l’amour lié
à la vérité de son être.
La manne est donc
le Seigneur Jésus lui-même, mais aussi la Parole de Dieu dont nous devons nous
nourrir. « Au commencement était la Parole et
la Parole était auprès de Dieu et la Parole était Dieu. Toutes choses furent
faites par elle » (Jean 1). Dieu
s’adresse à nous dans un langage que nous pouvons comprendre, par Son Fils qui
nous montre que Dieu dans Sa grâce s’abaisse vers l’homme.
Nous avons ici un
enseignement très pratique : les fils d’Israël devaient recueillir la
manne chaque matin, en proportion de ce que chacun pouvait manger. Si nous
transposons cela pour nous, c’est selon la mesure de notre compréhension
spirituelle de la Parole. Il y a des jeunes ici, je pose la question :
lisons-nous chaque matin une portion de la Parole de Dieu ? Il sait
exactement ce dont nous avons besoin pour le chemin, comme le peuple trouvait
dans la manne la nourriture qui leur fournissait l’énergie nécessaire pour la
marche dans le désert. Dieu nous donnera le passage qui convient comme le lait
maternel est exactement adapté aux besoins du nouveau-né. Pensons à ce verset
de 1 Pierre 2 : « désirez ardemment, comme des
enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez à salut ».
Dieu veut que
nous nous nourrissions le matin avant les occupations de la journée. Que se
passait-il si les fils d’Israël tardaient ? La manne fondait à la chaleur
du jour. Si nous ne prenons pas la Parole le matin pour qu’elle nous fortifie,
nous garde peut-être dans une situation difficile que le Seigneur connait, les
préoccupations de la journée vont nous assaillir, non pas qu’il ne faille
consacrer un autre moment pour étudier la Parole, par exemple le soir où nous
disposons de plus de temps, mais si je néglige de lire une portion de la Parole
le matin, je perds quelque choses d’important pour ma journée, Dieu veut me
donner une pensée et il est important de prier aussi pour comprendre ce qu’Il a
à me dire, alors nous ferons l’expérience qu’Il m’a donné justement ce dont
j’avais besoin.
Il fallait
recueillir la manne chacun pour ceux qui étaient dans sa tente (v.6) Chaque
membre de la famille recevait sa part qui était distribuée par le père.
Celui-ci avait donc charge de sa famille. Nous, les pères, avons-nous
conscience de notre responsabilité vis-à-vis de nos enfants ? Sommes-nous
prêts à nous occuper de la Parole avec eux ? Si nous lisons un paragraphe,
puis refermons la Bible, qu’ont-ils retenus ? Ils doivent aussi manger et
digérer pour que ce qui a été lu entre dans leur cœur. Alors, peut-être qu’il
est bon que le père pose l’une ou l’autre question, ou l’enfant a peut-être une
question, on en parle, parfois une courte prière, une action de grâce pour ce
qui a été reçu et Dieu peut nous bénir dans ce chemin.
Considérons aussi
le côté de l’obéissance : Dieu avait dit de recueillir la manne chaque
matin et selon ses besoins, il ne fallait pas faire de provision pour le
lendemain. Pourtant, certains Israëlites ont pensé en
ramasser pour plusieurs jours et il s’y engendra des vers et cela puait. Dieu
veut que nous nous nourrissions tous les jours, nous ne pouvons pas lire une
longue portion de la Bible qui servira pour plusieurs jours comme il n’est pas
pensable de manger aujourd’hui pour trois ou quatre jours. Dieu nous connait et
veut nous dispenser ce dont nous avons besoin chaque jour.
Le sabbat était
un jour de repos, consacré à l’Eternel ; le peuple en recueillait le
double la veille, le faisait cuire et pouvait le garder pour le lendemain.
Moïse leur avait dit qu’il n’y aurait pas de manne le jour du sabbat, mais
quelques-uns sortirent et n’en trouvèrent pas, donc désobéirent de sorte que
Dieu dût dire à Moïse « jusques à quand
refuserez-vous de garder mes commandements ? ». Il s’agissait de croire ce que l’Eternel
avait dit et Lui faire confiance.
Lisons quelques
versets dans Nombres 11 (versets 4 à 9)
Nombres
11
4 Et le ramassis [de peuple] qui était au milieu
d’eux s’éprit de convoitise, et les fils d’Israël aussi se mirent encore à
pleurer, et dirent : Qui nous fera manger de la chair ? 5 Il nous souvient du poisson que nous mangions en Égypte pour
rien, des concombres, et des melons, et des poireaux, et des oignons, et de
l’ail ; 6 et maintenant notre âme
est asséchée ; il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux. 7 — Et la manne était comme la graine
de coriandre, et son apparence comme l’apparence du bdellium. 8 Le peuple se dispersait et la
ramassait ; et ils la broyaient sous la meule ou la pilaient dans le mortier ;
et ils la cuisaient dans des pots, et en faisaient des gâteaux ; et son goût
était comme le goût d’un gâteau à l’huile*. 9 Et quand la rosée descendait la nuit sur le camp la manne
descendait dessus.
— v. 8 : quelques-uns : le goût
d’huile fraîche.
La scène se passe
environ un an après Exode 16 : un ramassis de peuple qui les avait
accompagnés convoita et incita les fils d’Israël à murmurer. Il nous souvient
du poisson, des pots de chair et des légumes que nous mangions en Egypte et
maintenant, il n’y a rien que cette manne devant nos yeux ! Ce ramassis
détourne le peuple de l’Eternel. Comme aussi parmi les croyants, il y a des
gens qui suivent mais pas de tout cœur, ils tournent leur regard vers le monde
et regrettent ce qu’il y avait en Egypte, non pas que ce soit des choses
mauvaises, la viande, les oignons, les concombres, … mais ils avaient oublié la
terrible servitude du Pharaon. Dans les paroles de ce ramassis, nous avons
exactement les mots de l’ennemi de nos âmes qui désire que nous oubliions
l’état dans lequel nous étions avant notre conversion et veut nous faire
retourner dans le monde duquel Dieu nous a tirés.
38 ans plus tard,
ils murmurent encore (Nombres 21, v.4 & 5) « … il n’y a pas de pain, pas d’eau, notre âme est dégoutée
de ce pain misérable. »
Voilà jusqu’où peut aller notre cœur, on n’apprécie plus la Parole de Dieu,
notre âme est dégoutée et pourtant la manne était comme la graine de coriandre,
son goût comme un gâteau à l’huile. Ils pouvaient la piler, la cuire ou la
bouillir, en faire un mets savoureux, c’est-à-dire s’occuper de la Parole et s’en
nourrir sous diverses formes pour en découvrir la beauté. Cela peut nous
arriver aussi, ne plus avoir d’intérêt pour la Parole de Dieu quand nous
tournons nos regards vers le monde, les réunions ne nous attirent plus.
Nous oublions ce que le Seigneur a promis : « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux ». Nous oublions de Le remercier pour les choses extérieures, notre cœur est d’une part en Egypte et d’autre part, nous regardons dans le désert où tout est aride. Quand il en est ainsi, si le monde n’est pas un désert où nous ne trouvons rien pour notre cœur, très vite notre cœur deviendra un désert aride pour notre Seigneur, nous L’attristerons. Notre amour pour Lui se refroidit quand nous regardons vers le monde et nous n’avons plus d’intérêt pour les choses qu’Il veut nous donner.
« Voici la parole que l’Éternel a commandée : Qu’on en remplisse un omer pour le garder pour vos générations, afin qu’elles voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, lorsque je vous ai fait sortir du pays d’Égypte. Et Moïse dit à Aaron : Prends une cruche, et mets-y plein un omer de manne, et pose-la devant l’Éternel, pour la garder pour vos générations. » (v.32-33)
Nous savons que plus tard la cruche fut placée dans l’arche. C’est encore une belle allusion au Seigneur Jésus : l’arche en bois de Sittim, image de son humanité, recouverte d’or, représentant sa divinité et à l’intérieur, il y avait les tables de la loi « ta loi est au-dedans de mes entrailles », la cruche d’or qui contenait la manne, c’est-à-dire la nourriture pour le désert et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, elle nous parle de son service de souverain sacrificateur qui s’occupe des siens pendant leur voyage à travers le désert. Tous ces symboles nous parlent du Seigneur Jésus.
Cette cruche devait leur servir de témoignage, leur rappeler comment Dieu les avait nourris dans le désert. Tout à la fin de la Bible, nous retrouvons une allusion à ceci : « à celui qui vaincra, je lui donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc, et sur le caillou, un nouveau nom écrit, que nul ne connait, sinon celui qui le reçoit. » (Apocalypse 2 v.17). C’est ce que le Seigneur dit à l’assemblée de Pergame. Nous avons tous certainement déjà entendu que ces sept épitres aux assemblées d’Apocalypse 2 et 3 représentent les diverses périodes de l’histoire de l’Eglise. A Pergame, nous lisons qu’ils sont dans le monde « je sais où tu habites, là où est le trône de Satan ». C’est donc le désert pour le croyant. La manne est donnée à celui qui vaincra. Je pense que cette manne cachée est une allusion à celle qui se trouvait dans la cruche d’or et elle est associée au caillou blanc et sur le caillou, un nom que personne ne connait sinon celui qui le reçoit. N’est-ce pas une image d’une promesse toute spéciale du Seigneur « je viendrai chez lui et je souperai avec lui », communion avec le Seigneur, et le caillou blanc, la joie de Le connaitre Lui et de savoir que Lui me connait ?
Nous pouvons nous nourrir du Seigneur en le considérant dans les évangiles, comment il a marché sur cette terre. Notre cœur n’est-il pas touché par Sa grâce et Sa bonté, toujours liées à la vérité ? Il n’y avait pas de mal en Lui, les gens remarquaient qu’Il était vrai. Pensons à sa rencontre avec la veuve de Nain : Il fut ému de compassion et lui dit de ne pas pleurer, puis touchant la bière, il dit « jeune homme, je te dis, lève-toi ». Et le mort se leva et commença à parler. Comment a-t-il agi avec la syrophénicienne dont la fille avait un esprit immonde ? Tout d’abord, il lui dit qu’Il était envoyé aux brebis perdues d’Israël, mais voyant la foi de cette femme « oui Seigneur, car même les chiens mangent les miettes des enfants », Il lui accorde la guérison de sa fille. Nous pourrions multiplier les exemples, nous trouverons toujours quelque chose à admirer dans le cœur de Celui qui allait s’offrir à la croix pour ceux pour lesquels Il était venu et d’autre part, ce cœur était toujours en accord avec la volonté du Père. Nous pouvons dire que jusqu’à ces trois premières heures de la croix où Il subissait tout le mépris et la moquerie de ceux qui passaient par là, le Seigneur est le grand modèle à imiter. Après, pendant les trois heures de ténèbres, Il s’est donné lui-même comme victime expiatoire en subissant le jugement de Dieu contre le péché. Et là, il n’y a que lui qui pouvait accomplir une telle œuvre. En le considérant dans son chemin sur la terre, nous pouvons apprendre de lui, nous réjouir en lui. Mais il n’est pas seulement notre modèle, mais aussi la source, la force, la nourriture qui nous permet de le suivre et de l’imiter.
Voyons encore quelques pensées dans Josué 5, 10 à 12.
Josué 5
10 Et les fils d’Israël campèrent à Guilgal ; et ils célébrèrent la Pâque, le quatorzième jour du mois, au soir, dans les plaines de Jéricho. 11 Et dès le lendemain de la Pâque, ils mangèrent du vieux blé du pays, des pains sans levain et du grain rôti, en ce même jour-là. 12 Et la manne cessa dès le lendemain, après qu’ils eurent mangé du vieux blé du pays ; et il n’y eut plus de manne pour les fils d’Israël ; et ils mangèrent du cru du pays de Canaan cette année-là.
Nous sommes ici 38 ans plus tard, à cause de leur incrédulité, ils durent marcher dans le désert pendant 38 ans. Les espions qu’ils avaient envoyés explorer le pays avaient bien confirmé que le pays était très bon mais avaient découragé le cœur du peuple en décrivant les géants et les murailles des villes allant jusqu’aux cieux. Seuls Josué et Caleb avaient affirmé qu’ils pouvaient conquérir le pays parce que l’Eternel le leur avait promis. Pendant 38 ans, ils errèrent dans le désert et Dieu les nourrit de la manne, mais tous ceux qui avaient passé la mer Rouge tombèrent dans le désert, seuls Josué et Caleb avec la nouvelle génération passèrent le Jourdain à pied sec. Le passage de la mer Rouge nous parle de la mort et la résurrection du Seigneur pour nous, la traversée du Jourdain représente plutôt la mort et la résurrection du croyant avec Lui.
Les voilà donc dans le pays : Canaan nous parle des bénédictions célestes dont nous pouvons jouir et aussi du Seigneur, ressuscité par la gloire du Père, couronné de gloire et d’honneur, assis dans les lieux célestes, pour ainsi dire le précurseur de ceux qui entrent dans le pays. Il est aussi le vieux blé du pays, il est venu du ciel sur cette terre, il est céleste et nous pouvons nous nourrir de lui. D’abord, la Pâque, le souvenir de ce qu’il a fait sur la croix à Golgotha nous occupera toujours. Ensuite, il y a quelque chose de nouveau : ils mangent du vieux blé du pays ; c’est voir quelque chose de la gloire de celui qui est venu du ciel, et le grain rôti, qui était passé par le feu , soumis à la flamme comme l’agneau pascal, lui aussi rôti au feu fait penser aux souffrances du Seigneur.
Le croyant se nourrit de la manne, car nous traversons le désert, nous passons par les circonstances de ce monde pour arriver un jour en Canaan, mais nos cœurs peuvent y être déjà maintenant, nous pouvons déjà maintenant être occupés de nos bénédictions célestes dont nous jouirons pleinement quand nous serons là-haut. Alors la manne ne sera plus nécessaire, elle était pour le désert, mais le souvenir de la Pâque demeure, le sang de l’agneau pascal qui a dû couler et les souffrances typifiées par le grain rôti. Nous serons toujours occupés du cru du pays, c’est-à-dire du Seigneur Jésus, la gloire du ciel, celui qui est tout en tous, en qui toutes les bénédictions sont réunies. En Lui, nous possédons tout ce qui a une vraie valeur, une joie éternelle. Ce qui rassasiera nos cœurs, nos yeux pour toujours, nous l’avons dans les lieux célestes. Déjà maintenant, la joie véritable la nourriture réelle, nous ne l’avons qu’en lui, mais quand nous serons dans le pays, nous le verrons et alors nous ne penserons plus aux chose terrestres, à l’Egypte, au désert, tous les regards seront tournés vers Lui et nous aurons pour l’éternité cette nourriture divine, parfaite, le Seigneur lui-même. Et lui jouira du travail de son âme et en sera satisfait (Esaïe 53 v.11), c’est l’autre côté.
Nous nous sommes
entretenus dans la réunion précédente de la manne, nourriture du croyant pour
son voyage à travers le désert. Nous avons vu qu’elle nous parle du Seigneur
Jésus, le vrai pain descendu du ciel. Pour que le peuple se souvienne comment
Dieu les avait nourris au désert, Aaron devait mettre un omer de manne dans une
cruche d’or que l’on placerait plus tard dans l’arche où il y avait aussi les
tables de la loi et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, allusion à ce que
Dieu avait donné une sacrificature, pas seulement du Seigneur Jésus, mais aussi
par Lui et pour Lui la sacrificature des croyants.
Aujourd’hui, nous
voulons considérer la nourriture de la famille sacerdotale. Lisons d’abord
Romains 15 v.4, passage qui nous montre clairement que l’ancien testament nous
donne des instructions très importantes :
Romains 15 : 4
Car toutes choses qui ont été écrites auparavant, ont été écrites pour notre
instruction, afin que, par la patience et la consolation des écritures, nous
ayons espérance.
Nous, croyants,
nous pouvons exercer un service sacerdotal et entrer dans le sanctuaire :
1 Pierre 2 : 3 …
le Seigneur … ; 4 duquel vous
approchant [comme] d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie
et précieuse auprès de Dieu, 5
vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison
spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels,
agréables à Dieu par Jésus Christ.
Lisons maintenant
Nombres 18 verset 1 & versets 7 à 19
Nombres 15 : 1
Et l’Éternel dit à Aaron : Toi, et tes fils, et la maison de ton père avec toi,
vous porterez l’iniquité du sanctuaire ; et toi et tes fils avec toi, vous
porterez l’iniquité de votre sacrificature. […] 7
Et toi, et tes fils avec toi, vous accomplirez les fonctions de votre
sacrificature en tout ce qui regarde l’autel et relativement à ce qui est au
dedans du voile, et vous ferez le service. Je vous donne votre sacrificature
comme un service de [pur] don ; et l’étranger qui approchera sera mis à mort.
8
Et l’Éternel parla à Aaron : Et moi, voici, je t’ai donné la charge de mes
offrandes élevées, de toutes les choses saintes des fils d’Israël ; je te les
ai données, à cause de l’onction, et à tes fils, par statut perpétuel. 9 Ceci sera à toi des choses
très-saintes, qui n’ont pas été consumées : toutes leurs offrandes*, savoir toutes leurs offrandes de gâteau et tous leurs sacrifices pour le
péché et tous leurs sacrifices pour le délit qu’ils m’apporteront** ; ce sont des choses très-saintes pour toi et pour tes fils. 10 Tu les mangeras comme des choses
très-saintes*,
tout mâle en mangera : ce sera pour toi une chose sainte. 11 Et ceci sera à toi : les offrandes élevées de leurs dons, avec
toutes les offrandes tournoyées des fils d’Israël ; je te les ai données, et à
tes fils et à tes filles avec toi, par statut perpétuel ; quiconque sera pur
dans ta maison en mangera. 12 Tout
le meilleur*
de l’huile et tout le meilleur* du moût et du froment, les prémices qu’ils donneront à l’Éternel, je te
les donne. 13 Les premiers fruits de
tout ce qui est dans leur pays, qu’ils apporteront à l’Éternel, seront à toi ;
quiconque sera pur dans ta maison en mangera. 14 Tout ce qui est voué [à Dieu] en Israël sera à toi. 15 Tout ce qui ouvre la matrice, de
toute chair, qui sera présenté à l’Éternel, tant homme que bête, sera à toi ;
seulement tu ne manqueras pas de racheter le premier-né de l’homme, et tu
rachèteras le premier-né des bêtes impures. 16 Et ceux qui doivent être rachetés, depuis l’âge d’un mois, tu
les rachèteras selon ton estimation, qui sera de cinq sicles
d’argent, selon le sicle du sanctuaire, qui est de
vingt guéras. 17
Seulement tu ne rachèteras pas le premier-né de la vache, ou le premier-né de
la brebis, ou le premier-né de la chèvre ; ils sont saints. Tu feras aspersion
de leur sang sur l’autel, et tu feras fumer leur graisse en sacrifice par feu,
en odeur agréable à l’Éternel. 18 Et
leur chair sera à toi ; elle sera à toi, comme la poitrine tournoyée et comme
l’épaule droite. 19 Toutes les
offrandes élevées des choses saintes que les fils d’Israël offrent* à l’Éternel, je te les ai données, et à tes fils et à tes filles avec toi,
par statut perpétuel ; c’est une alliance de sel, à perpétuité, devant
l’Éternel, pour toi et pour ta semence avec toi.
— v. 9* : hébreu : corban. — v. 9** : litt.: rendront, peut-être rendront [comme satisfaction]. — v. 10 : ou : dans un lieu très-saint ; mais comparer Ex. 29:37. — v. 12 : litt.: toute la graisse ; ainsi versets 29, 30, 32.— v. 19 : offrir, litt.: élever, ici, et jusqu’au verset 32.
En lisant la
description de toutes ces offrandes, il est parfois difficile d’en faire
l’application pour nous, mais j’espère que nous pourrons en emporter chacun
quelque chose.
Je pense que
celui qui a lu le Pentateuque connait quelque peu l’histoire du peuple et sait
que Dieu avait institué une sacrificature. Coré, fils de Lévi avec Dathan et Abiram voulurent s’en
emparer de force alors qu’ils ne l’avaient pas reçue de Dieu. Ils
s’attroupèrent contre Moïse et Aaron en leur reprochant de s’être approprié une
position spéciale et espéraient amener beaucoup parmi le peuple de leur côté.
C’est la façon humaine de procéder quand on veut réussir, mais pas celle de
Dieu qui est intervenu en jugement « la terre se fendit et les engloutit vivants » (Nombres 16). Il est consolant de lire plus tard
que Dieu usa de grâce envers les fils de Coré qui s’étaient distanciés de leur
père. Pour établir qui exercerait la sacrificature, Dieu commanda à Moïse de
prendre une verge pour chaque prince de chaque tribu, douze verges et parmi
elles celle d’Aaron et il arrivera que celle de l’homme choisi bourgeonnera et
le lendemain, celle d’Aaron avait produit des fleurs et des amandes. Dieu avait
ainsi désigné celui qui serait sacrificateur. Ces incidents interviennent juste
avant les instructions que nous avons lues concernant les offrandes pour la
famille sacerdotale.
Dans le
Lévitique, Dieu avait déjà dit qu’il y aurait une part de chaque sacrifice qui
appartiendrait aux sacrificateurs. Or, toutes ces offrandes appartenaient à
Dieu ; tout ce que le peuple apportait Lui revenait, mais Il le donne à la
famille sacerdotale. C’est une pensée élevée : tout ce qui concerne les
offrandes, l’offrande du Seigneur Jésus, tout appartient à Dieu, mais Il nous
le donne pour que nous puissions en jouir intérieurement et spirituellement.
Dès l’ancien testament, nous voyons la bonté infinie de Dieu qui veut partager
avec les siens Sa joie, les faire participer à ce qu’Il lui plait et Le
réjouit.
Chapitre 18
v.1 : « vous porterez l’iniquité du
sanctuaire ; toi et tes fils avec toi, vous porterez l’iniquité de votre
sacrificature », ce
qui signifie que toute la responsabilité du sanctuaire était leur part. C’est
en rapport avec les versets 12 et 13 du chapitre précédent où le peuple
s’écrie : « voici, nous périssons ! ». Ils devaient reconnaitre quelque
chose de la sainteté de Dieu en rapport avec le service de la sacrificature
dans l’affaire de Coré.
« L’Eternel parla à Aaron : je t’ai donné la charge de
mes offrandes élevées, de toutes les choses saintes des fils d’Israël, à cause
de l’onction, et à tes fils » (v.8) Les offrandes leur étaient données en rapport avec leur
onction comme sacrificateurs. Exode 30 nous dit qu’ils étaient oints de l’huile
sainte et Dieu nous en donne la composition spécifique. En étant oints, ils
étaient sanctifiés pour exercer leur sacrificature. On ne pouvait pas utiliser
cette huile sainte dans un autre but, elle était réservée aux objets du
sanctuaire et aux sacrificateurs pour leur service. Cette onction nous parle du
Saint Esprit. Première instruction
importante : le service sacerdotal
ne peut s’effectuer que sous la direction du Saint Esprit. Quand nous venons
dans la présence de Dieu en tant que sacrificateurs pour L’adorer et Lui
présenter des offrandes, cela n’est possible que dans la puissance du Saint
Esprit. Je le dis en commençant, car c’est très important, nous ne pouvons
jamais exercer un service sacerdotal dans les réunions si ce n’est pas conduit
par le Saint Esprit. Si cela vient de nous, de l’homme, de la chair cela ne
peut plaire à Dieu et Il nous le fait sentir. Nous voulons donc nous soumettre
à la direction de l’Esprit Saint.
Et qui exerce ce
service aujourd’hui ? Il s’exerce dans l’assemblée qui est l’ensemble des
croyants. Est-ce que tous les croyants sont appelés à le faire, je veux dire
dans le sens spirituel ? Le sacrificateur apporte quelque chose à Dieu. Et
les sœurs aussi ? Bien sûr, le service sacerdotal n’est pas limité aux
frères, ni bien entendu à ceux qui interviennent directement par une action de
grâce ou un cantique. Le service sacerdotal est exercé par toute l’assemblée,
typifiée ici par la famille sacerdotale. C’est pourquoi, il est très important que
ce service soit conduit par le Saint esprit.
Quand nous sommes
réunis le dimanche matin, je dis cela de manière très pratique, ce n’est pas
uniquement le frère qui reçoit du Saint esprit d’indiquer un cantique, mais
toute l’assemblée, les sœurs aussi et les plus jeunes qui appartiennent au
Seigneur peuvent exercer ce service. Tous doivent et souhaitent être conduits
par le Saint Esprit. Dieu a bien souvent montré que le Saint Esprit agit dans
les siens.
Un petit exemple
pratique : une sœur a fait la remarque que le cantique indiqué était
justement celui auquel elle avait pensé, les expressions étaient celles de son
cœur. Comment cela ? par le Saint Esprit. Ainsi, les frères et sœurs sont
conduits par le Saint Esprit pour se tenir devant Dieu dans ce service
sacerdotal. Mais la Parole est claire, les mots prononcés tout haut ne viennent
pas des sœurs, car une sœur ne doit pas parler dans l’assemblée, nous nous en
tenons à cela mais cela ne signifie pas que le service muet du cœur n’est pas
un service sacerdotal. Ce serait bien triste s’il n’était réservé qu’à
quelques-uns, non, tous y sont appelés.
Voyons les
différentes offrandes :
→
v.9
& 10 : les offrandes de gâteau, les sacrifices pour le péché, pour le
délit que seuls les mâles pouvaient manger.
→
v.11 :
les offrandes élevées et les offrandes tournoyées
→
v.12 :
tout le meilleur de l’huile, du moût et du froment, les premiers fruits.
→
v.14 :
tout ce qui était voué en Israël. Toutes ces offrandes appartenaient à toute la
famille sacerdotale.
Pourquoi cette
différence ? Le service sacerdotal ne consiste pas seulement dans
l’adoration en venant dans la présence de Dieu pour Lui apporter quelque chose
qui Lui est agréable, il y avait aussi les sacrifices pour le péché et pour le
délit. Mais nous savons que ce qui honore Dieu, c’est ce qui parle de la gloire
du sacrifice de Son Fils, et c’est essentiellement le cas de l’holocauste et de
l’offrande de gâteau. C’est la raison pour laquelle ces offrandes étaient
volontaires. Ce sont ces offrandes qui parlent du service de toute l’assemblée.
Qu’en est-il des
sacrifices pour le péché et pour le délit ? Au grand jour des
propitiations (Lévitique 16), un bouc était sacrifié, le sang était porté dans
le lieu saint et le sacrificateur faisait aspersion du sang devant le propitiatoire
et le bouc était brûlé, l’autre bouc sur lequel les péchés étaient confessés
était envoyé dans le désert comme bouc azazel,
c’est-à-dire le bouc qui s’en va. Il mourait dans le désert, image montrant que
le péché était porté hors de la présence de Dieu ; un peu dans le sens du
Psaume 103 v.12 « autant l’orient est éloigné
de l’occident, autant il a éloigné de nous nos transgressions ». Ces sacrifices étaient aussi offerts pour des
péchés graves et le sang devait être porté dans le sanctuaire. Ces offrandes
appartenaient aux sacrificateurs qui devaient les manger, toute la graisse
était enlevée et brûlée sur l’autel, elle appartenait à Dieu.
Les sacrifices
pour le péché n’étaient pas apportés volontairement, c’était une nécessité
absolue pour celui qui avait péché d’apporter un sacrifice. Il y avait aussi
des péchés commis par erreur (Lévitique 4 v.27) ; on n’avait pas fait
attention aux commandements de l’Eternel et avait péché. Il fallait alors
apporter une offrande pour le péché. Nous pouvons imaginer la scène, les fils
d’Israël apportant à la tente d’assignation un mouton, une chèvre, celui qui
était pauvre deux pigeons et quand ils habitèrent dans le pays, ils avaient
peut-être un long chemin à parcourir pour aller à Jérusalem. Le sacrificateur prenait
la victime qui devait être sacrifiée, le sang devait être versé, on faisait
fumer la graisse sur l’autel et le sacrificateur devait manger le sacrifice. Il
y a un passage où les fils d’Aaron ne l’ont pas fait et Moïse a dû leur
reprocher « ne saviez-vous pas que vous deviez
le manger ? »
Ils l’avaient oublié. Quelle en est la signification ? Les sacrificateurs
devaient s’identifier avec le coupable et porter le péché. C’est donc un
service qui demande une maturité et une énergie spirituelle, c’est pourquoi il
est dit ici que les mâles en mangeront.
Que signifie ceci
pour nous pratiquement ? Dans une assemblée locale, un péché s’est
déclaré, peut-être qu’il n’est pas encore connu par tous ; un frère s’en
occupe, il ne peut le faire que dans l’esprit de l’ancien testament, en
mangeant le sacrifice pour le péché, c’est-à-dire en s’identifiant avec le
coupable, ressentant profondément combien Dieu a été déshonoré par ce péché.
C’est une attitude fort différente que nous avons habituellement quand nous pensons
à la pratique : nous sommes bien conscients qu’un tel a péché, qu’il a
déshonoré le Seigneur, peut-être lui disons-nous sévèrement qu’il doit
s’humilier. Ce n’est pas l’attitude du sacrificateur qui se tient devant Dieu
et nous oublions ce que nous dit Galates 6 : « Frères, quand un homme s’est laissé surprendre par
quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit
de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté.
Portez les charges les uns des autres et ainsi accomplissez la loi du Christ … » C’est cela qui était demandé au sacrificateur
qui devait manger le sacrifice, c’est-à-dire s’identifier avec la raison pour
laquelle il fallait apporter le sacrifice.
Ensuite, il est
ajouté l’offrande de gâteau, on peut même dire que cela commence par là.
L’offrande de gâteau avait-elle une fonction particulière ? Pas vraiment,
mais quand un frère a dû s’occuper du péché pour régler l’affaire, dans un
esprit de douceur, dans l’esprit de celui qui s’humilie avec le coupable, il
est en danger. Quand nous nous occupons d’un mal quelconque, même dans la
position du sacrificateur, nous sommes toujours en danger ; c’est pourquoi
il fallait manger l’offrande de gâteau, image du serviteur parfait venu sur
cette terre qui n’a pas commis de péché. Il n’y avait pas de péché en
Lui ; s’occuper de Lui est notre sauvegarde. Et si toute l’assemblée doit
exercer ce service, elle doit le faire dans le même esprit : quand il y a
eu péché, toute l’assemblée doit s’humilier avec repentir. Elle ne doit pas
montrer du doigt le coupable mais se dire qu’elle a manqué en n’étant pas
capable de discerner le danger et d’être une aide à temps. Bien sûr le coupable
porte la responsabilité de son acte mais toute l’assemblée doit s’en humilier.
C’est très important de bien comprendre cela. Connaissons-nous encore
l’humiliation ? Nous avons peut-être hoché la tête pour ce qui s’est passé
alors qu’il aurait fallu se mettre à genoux et reconnaître que nous n’avions
pas du tout perçu que ce frère était dans le besoin et nécessitait de l’aide.
Oui, le service sacerdotal exige une maturité spirituelle, mais il faut aussi
que toute l’assemblée s’humilie vraiment en mangeant ce sacrifice pour le péché
et pour le délit.
« … les offrandes élevées de leurs dons avec toutes les
offrandes tournoyées des fils d’Israël seront à toi par statut perpétuel,
quiconque sera pur dans ta maison en mangera. » (v.11) Ici, c’est la part de toute la famille
sacerdotale. Tout ce que Dieu donne est un don parfait, l’expression
« sera à toi » revient 7 fois. Les offrandes élevées, c’était ce que
l’on prélevait des sacrifices que les fils d’Israël apportaient à Dieu, la dîme
de leur récolte qui appartenait à Dieu était la part de la famille sacerdotale.
Pour les offrandes tournoyées, il y a une autre pensée : le culte du
peuple avait des formes extérieures et Dieu avait donné des instructions
précises comme ici. Dieu avait commandé que certaines choses qui lui étaient
apportées lui soient montrées dans une sorte de cérémonie ; le sacrifice
était tournoyé comme si l’on disait : « ce que nous apportons,
nous te le montrons de tous les côtés », ce que Dieu donne dans sa grande
miséricorde. La poitrine et l’épaule droite leur appartenaient, quelle belle
part ils avaient (v.18) Que signifie cela pour nous ? Nous savons que le
cœur bat dans la poitrine, cela nous parle donc de l’amour de La victime
parfaite, le Seigneur Jésus. La famille sacerdotale pouvait s’en nourrir, y
trouver sa joie et c’est ce que nous pouvons toujours à nouveau faire :
nous réjouir ensemble de l’amour du vrai agneau. Et l’épaule droite est en
rapport avec sa marche sainte, son énergie à ne pas se laisser détourner du
chemin. Quand nous nous occupons de l’offrande du Seigneur, d’un côté, nous
voyons son dévouement, de quel amour Il nous a aimé et de l’autre, avec quelle
sainte énergie Il s’est livré pour nous. C’était la part de la famille
sacerdotale qui en jouissait ensemble comme nous, nous sommes heureux d’être
ensemble pour nous occuper du Seigneur.
Quiconque sera
pur en mangera : pour jouir de la poitrine et de l’épaule de la victime,
il fallait être pur ; si nous gardons dans nos cœurs un mal que nous ne
confessons pas, il ne faut pas penser que nous pouvons exercer un service
sacerdotal, c’est impossible de venir dans la présence du Seigneur avec un mal
non jugé et exercer un service sacerdotal, on ne fait que gêner les autres.
D’ailleurs, le Seigneur en parle lui-même dans le sermon sur la montagne,
« si tu as quelque chose contre ton
frère, va le trouver et réconcilie-toi avec lui avant d’apporter ton don. » Dieu accorde une valeur à la pureté dans ces
offrandes qu’Il nous donne pour que nous puissions y trouver notre joie.
« Tout le meilleur de l’huile, du moût et du froment, les
prémices qu’ils donneront à l’Eternel, je te les donne ; les premiers
fruits qu’ils apporteront seront à toi ; quiconque sera pur dans ta maison
en mangera. » (v.12 et 13) Tout
ce que les fils d’Israël apportaient à Dieu était pour eux, toute la famille
pouvait en jouir, mais il fallait être pur ; cela est répété parce que
c’est important. Tout vient de Dieu et Lui appartient, il fallait Lui apporter
les prémices de celui qui a accompli l’œuvre, qui nous parlent de la
résurrection et dans la puissance de la résurrection, nous pouvons jouir des
fruits. L’huile nous parle du Saint Esprit, le moût de la joie et le froment,
c’est la nourriture.
Puis au verset 14
« ce qui était voué à Dieu » : ce qui était réservé pour Dieu
était donné au sacrificateur et à sa famille. Tous les premiers-nés
appartenaient à Dieu et devaient être rachetés. Cela nous ramène à la Paque
d’Exode 1 ; il fallait se souvenir qu’un agneau avait dû être sacrifié
pour épargner les premiers-nés d’Israël. Il fallait aussi racheter les
premiers-nés des animaux, sauf (v.17) le premier-né de la vache, de la brebis
et de la chèvre, car ils étaient saints. C’était des animaux que l’on offrait
en sacrifice, une image donc de la victime véritable que Dieu allait
offrir. « Tu feras aspersion de leur sang sur l’autel et feras fumer
leur graisse en odeur agréable à l’Eternel, leur chair sera à toi, comme la
poitrine tournoyée et l’épaule droite. » Tout ce qui est en rapport avec le
Seigneur Jésus et son œuvre leur était donné comme nourriture. Dieu nous donne
une part de ce qui Lui revient. Mais quant à l’holocauste, cela appartenait
exclusivement à Dieu ; dans la contemplation de la victime que Dieu nous a
donnée, il y a abondance de joie, mais la part dans laquelle nous ne pouvons
pas entrer, que nous ne pouvons comprendre, c’est quelle valeur la victime a
pour Dieu, lui qui s’est offert lui-même par l’Esprit éternel, le fils éternel,
Dieu et homme tout à la fois venu sur cette terre et maintenant dans le
ciel ; nous ne pouvons comprendre le mystère de sa personne, tout le dévouement
et l’amour pour son Dieu. C’est la
raison pour laquelle l’holocauste était réservé à Dieu seul. Mais dans
Lévitique 1, nous lisons que l’adorateur posait sa main sur la tête de
l’holocauste pour être agréé devant l’Eternel, en quelque sorte, l’acceptation
de cette victime passait sur l’adorateur.
Je voudrais dire
encore quelques mots sur le sujet qui nous a occupé en me référant au nouveau
testament où nous trouvons la même pensée.
Lisons Jean 6
v.50 à 57.
Jean 6
50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne
meure pas. 51 Moi, je suis le pain
vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra
éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle
moi je donnerai pour la vie du monde. 52
Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous
donner sa chair à manger ? 53 Jésus donc
leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du
fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. 54 Celui qui mange ma chair et qui boit
mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 55 Car ma chair est en vérité un * aliment, et mon sang est en vérité un * breuvage. 56 Celui qui mange ma
chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à
cause * du Père, de même celui
qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause * de moi.
— v. 55 : ou : est un vrai. — v. 57
: non pas simplement par, moyennant, mais : je vis en raison de, et parce qu’il
est et vit.
Ce passage est
souvent mal compris dans la chrétienté parce que l’on pense qu’il fait
référence à la cène alors que cela n’a rien à voir ; la cène, c’est un
souvenir, tandis que le seigneur nous enseigne comment nous pouvons obtenir la
vie et comment celle-ci peut être maintenue dans la communion avec Lui. Il est
dit deux fois, au verset 51 « si quelqu’un mange ce pain,
il vivra éternellement »
et au verset 53 « celui qui mange ma chair et
qui boit mon sang a la vie éternelle »
ou à la note de la traduction allemande « a mangé et a bu »
c’est-à-dire une action unique et terminée. Ces versets nous montrent que la
vie éternelle que Dieu donne, par laquelle nous sommes en relation avec Lui a
lieu une fois pour toutes et n’est possible que par la foi en un Sauveur mort
dont le sang a coulé pour l’expiation du péché, pour obtenir la vie éternelle.
Le Seigneur a porté sur la croix le jugement de Dieu sur le péché
Tous les hommes
sans exception existent dès leur naissance en tant qu’âme vivante, personne ne
disparaitra dans le néant ou sera détruit, il faut se convertir sur cette
terre, car c’est ici que cela se décide : la vie éternelle dans le bonheur
avec Dieu pour celui qui a mis sa confiance en l’œuvre du Seigneur Jésus et une
éternité de tourment pour celui qui ne l’aura pas fait. Cela est dit
clairement.
« Ma chair est en vérité un aliment et mon sang un
breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi
en lui. » (v.55, 56) : ici, il s’agit de se nourrir
de ce Seigneur, de la force que nous trouvons en Lui, la communion avec Lui.
Vivre dans la puissance de la résurrection, mener une vie qui plait au Seigneur
à la gloire de Dieu et pour notre bénédiction, n’est possible qu’en nous
nourrissant de ce Sauveur merveilleux. Ce que nous avons vu dans l’ancien
testament concernant la nourriture de la famille sacerdotale, nous le
retrouvons ici dans le nouveau testament dans les paroles du Seigneur.
Lisons encore un
passage qui nous parle de nourriture dans Apocalypse 2 v.7 : « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit
aux assemblées. A celui qui vaincra, je lui donnerai de manger de l’arbre de
vie qui est dans le paradis de Dieu. »
Que signifie celui qui vaincra ? C’est adressé à l’assemblée d’Ephèse ;
nous savons qu’ils avaient beaucoup de dons, dans l’épitre aux Ephésiens, nous
lisons que Dieu avait pu leur faire des révélations merveilleuses. Ici, il est
dit « Je connais tes œuvres, ton travail,
ta patience et tu ne peux supporter les méchants … », ils avaient du discernement pour
éprouver ceux qui étaient menteurs, et avaient supporté des afflictions pour le
Seigneur sans se lasser. Nous dirions que tout était très bien ! Mais au
verset 4, le Seigneur est obligé de leur dire : « … j’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour. » Ton cœur ne m’appartient plus
tout entier, il n’est pas entièrement rempli par ma personne et cela attriste
le Seigneur. C’est pourquoi, Il dit : « repens-toi ». Oui, nous devons nous repentir de
ce que le Seigneur n’occupe plus la première place.
Ce verset a parlé
tout particulièrement à des frères et sœurs du début de l’histoire des frères.
Ils se sont vraiment humiliés, se sont tournés vers Lui et se sont assemblés à
son nom puisque le Seigneur avait promis sa présence. Ils ont sondé la Parole
pour savoir comment il fallait se rassembler. Et ils ont beaucoup appris, parce
que les cœurs battaient pour le Seigneur et qu’ils se sont humiliés de l’état
de la chrétienté. Alors, en regardant au Seigneur, ils ont pu marcher dans un
chemin de séparation. Etre les descendants de ces frères n’est pas suffisant,
il faut retrouver ce chemin en s’humiliant et trouver une joie intérieure en ne
regardant qu’au Seigneur. C’est cela vaincre, pas seulement vaincre le monde,
mais aussi la tiédeur, l’indifférence de ceux qui ne mettent pas le Seigneur au
premier plan, qui résistent. Aujourd’hui, il faut vaincre là aussi et ce n’est
pas toujours facile, car on se moque d’une position de séparation ; mais
celui qui a vraiment compris ce que le Seigneur désire le fait pour Lui. Et
celui qui vaincra mangera de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu.
Dans le paradis
du jardin d’Eden, il y avait deux arbres : celui de la connaissance de
bien et du mal et l’arbre de vie. L’homme a mangé du premier, c’est l’arbre de
la responsabilité et il est tombé. Quand il s’agit de notre responsabilité,
nous échouons toujours sur toute la ligne. Nous ne pouvons répondre à notre
responsabilité que par la puissance du Seigneur. Ici, c’est personnel
« celui qui vaincra », il n’est pas dit nous tous, je lui donnerai de
manger de l’arbre de vie. Qu’est-ce que ce fruit ? N’est-ce pas jouir de
Celui qui est dans le paradis de Dieu, notre nourriture et notre joie pour
toujours ? C’est une part que
chacun peut obtenir, jouir personnellement du fruit de l’arbre de vie.
Tout à la fin de
l’Apocalypse, nous retrouvons cet arbre (chap.22 v.1 à 4) : « … il me montra un fleuve d’eau vive, éclatant comme du
cristal, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau. Au milieu de sa rue et du
fleuve, de ça et de là, était l’arbre de vie, portant douze fruits, rendant son
fruit chaque mois ; et les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des
nations. Et il n’y aura plus de malédiction ; et le trône de Dieu et de
l’Agneau sera en elle ; et ses esclaves le serviront et ils verront sa
face, et son nom sera sur leur front. » C’est le caractère de ceux qui sont dans le paradis de Dieu, qui
jouissent du fruit de l’arbre de vie. C’est le domaine du royaume millénaire,
l’assemblée dans le royaume. Comme c’est merveilleux que le Seigneur permette
que l’on jouisse de Lui. Ses esclaves le serviront et son nom sera sur leur
front. Nous Lui appartenons, son nom sera sur notre front.