Traduction de 3 réunions sur le sujet :  La Nourriture Du Croyant

Conférences bibliques par Rainer Brockhaus

Traduction depuis les réunions audio diffusées par le site www.audioteaching.org

Contenu :

PREMIERE REUNION

DEUXIEME REUNION

TROISIEME REUNION

 

PREMIERE REUNION

Pendant ces réunions, nous voulons considérer la nourriture du nouvel homme vue dans les images que nous trouvons dans l’Ancien Testament essentiellement mais pas exclusivement. Le Nouveau Testament nous dit comment nous devons comprendre l’Ancien ; je souligne ceci, parce que certains croyants pensent que l’Ancien Testament est pour les Juifs, pour le peuple d’Israël, mais l’Ancien Testament nous apporte beaucoup d’enseignements à nous, croyants. Lisons à ce sujet 1 Corinthiens 10 verset 11 : « … Or toutes ces choses leur arrivèrent comme types, et elles ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous que les fins des siècles ont atteints. » C’est bien nous qui vivons à la fin des temps ; nous pouvons donc en retirer bien des exhortations et enseignements en les considérant à la lumière du Nouveau Testament. Les deux parties de la Bible, l’Ancien et le Nouveau Testament sont étroitement liées. Lisons aussi les paroles du Seigneur en rapport avec notre sujet : « l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole de Dieu » (Luc 4 verset 4)

Quand nous parlons de nourriture, nous pensons d’abord à la nourriture que nous prenons chaque jour ; il est clair que nous ne pouvons pas manger pour plusieurs jours, mais nous alimenter chaque jour. C’est valable pour notre vie physique, pour la croissance de notre corps, mais aussi pour notre vie spirituelle qui doit être nourrie chaque jour. Si nous ne le faisons pas, nous dépérissons, car s’il n’y a pas de croissance, la vie s’étiole, cela signifie que nous devons prendre de la nourriture pour notre cœur, pour l’homme intérieur qui doit aussi être formé et s’accroître comme l’homme extérieur.

Je voudrais considérer 3 domaines différents pendant ces soirées, tout d’abord la pâque que les fils d’Israël devaient manger en Egypte, ce qui y est lié et aussi la fête des pains sans levain.

Lecture : Exode 12, versets 1 à 20 ; verset 42 & versets 46 à 47

Exode 12 1 Et l’Éternel parla à Moïse et à Aaron dans le pays d’Égypte, disant : 2 Ce mois-ci sera pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. 3 Parlez à toute l’assemblée d’Israël, disant : Au dixième [jour] de ce mois, vous prendrez chacun un agneau* par maison de père, un agneau par maison. 4 Et si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, que lui et son voisin le plus rapproché de sa maison, le prennent, selon le nombre des âmes ; vous compterez pour l’agneau d’après ce que chacun peut manger. 5 Vous aurez un agneau sans défaut*, mâle, âgé d’un an ; vous le prendrez d’entre les moutons ou d’entre les chèvres ; 6 et vous le tiendrez en garde jusqu’au quatorzième jour de ce mois ; et toute la congrégation de l’assemblée d’Israël l’égorgera entre les deux soirs. 7 Et ils prendront de son sang, et en mettront sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte, aux maisons dans lesquelles ils le mangeront ; 8 et ils en mangeront la chair cette nuit-là ; ils la mangeront rôtie au feu, avec des pains sans levain, et des herbes amères. 9 Vous n’en mangerez pas qui soit à demi cuit ou qui ait été cuit dans l’eau, mais rôti au feu : la tête, et les jambes, et l’intérieur. 10 Et vous n’en laisserez rien de reste jusqu’au matin ; et ce qui en resterait jusqu’au matin, vous le brûlerez au feu. 11 Et vous le mangerez ainsi : vos reins ceints, vos sandales à vos pieds, et votre bâton en votre main ; et vous le mangerez à la hâte. C’est la pâque* de l’Éternel. 12 Et je passerai par le pays d’Égypte cette nuit-là, et je frapperai tout premier-né dans le pays d’Égypte, depuis l’homme jusqu’aux bêtes, et j’exercerai des jugements sur tous les dieux de l’Égypte. Je suis l’Éternel. 13 Et le sang vous sera pour signe sur les maisons où vous serez ; et je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous, et il n’y aura point de plaie à destruction au milieu de vous, quand je frapperai le pays d’Égypte. 14 Et ce jour-là vous sera en mémorial, et vous le célébrerez comme une fête à l’Éternel ; vous le célébrerez en vos générations comme un statut perpétuel. 15 Pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain : dès le premier jour, vous ôterez le levain de vos maisons ; car quiconque mangera du pain levé, du premier jour au septième jour, cette âme-là sera retranchée d’Israël. 16 Et le premier jour vous aurez une sainte convocation, et le septième jour une sainte convocation ; il ne se fera aucune œuvre en ces jours-là ; seulement ce que chacun* mangera, cela seul se fera par vous.

— v. 3 : ou : chevreau, ici, et dans tout ce passage, comme Genèse 22:8. — v. 5 : ailleurs : parfait. — v. 11 : signifie : l’action de passer [par-dessus] ; voir verset 13. — v. 16 : hébreu : toute âme.

17 Et vous garderez la fête des pains sans levain, car en ce même jour j’ai fait sortir vos armées du pays d’Égypte ; et vous garderez ce jour-là en vos générations, comme un statut perpétuel. 18 Le premier mois, le quatorzième jour du mois, au soir, vous mangerez des pains sans levain, jusqu’au vingt et unième jour du mois, au soir. 19 Pendant sept jours il ne se trouvera point de levain dans vos maisons ; car quiconque mangera de ce qui est levé, cette âme-là sera retranchée de l’assemblée d’Israël, étranger ou Israélite de naissance*. 20 Vous ne mangerez rien de levé ; dans toutes vos habitations vous mangerez des pains sans levain.

— v. 19 : litt.: ou indigène du pays.

Exode 12 42 C’est une nuit à garder pour l’Éternel, parce qu’il les a fait sortir du pays d’Égypte ; — cette nuit-là est à garder pour l’Éternel par tous les fils d’Israël, en leurs générations.

Exode 12 46 Elle sera mangée dans une même maison ; tu n’emporteras point de sa chair hors de la maison, et vous n’en casserez pas un os. 47 Toute l’assemblée d’Israël la fera.

Ce chapitre est bien connu des croyants, qui ne connait pas ces dispositions particulières ordonnées au peuple d’Israël, c’est le commencement de leur histoire.

Au chapitre 6, nous lisons que l’Eternel voulait avoir ce peuple pour Lui-même et dans ce but, Il devait le rendre propre à avoir des rapports avec Dieu, car Israël n’était pas meilleur que les Egyptiens. Ce que Dieu avait prévu dans ses desseins pour ce peuple est un autre côté des choses, mais en ce qui concerne les Israélites, ils n’étaient pas différents des autres hommes qui vivaient en Egypte. Appliquons cette pensée à nous-mêmes : pour nous, croyants qui connaissons le Seigneur Jésus comme notre Sauveur et appelons Dieu notre Père, il a fallu la rédemption, car nous n’étions pas meilleurs que les autres et ne le sommes toujours pas en tant qu’hommes naturels. Que personne ne pense être meilleur parce qu’il est né dans une famille chrétienne, c’est un privilège, mais il a besoin d’être sauvé comme les autres. Le peuple donc avait besoin d’être racheté.

« … ce mois-ci sera pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l’année. » (v.1 & 2). C’est à ce moment que commence l’histoire de ce peuple et notre histoire comme croyant commence justement là : quand nous avons compris que nous devions être couverts par le sang de l’Agneau de Dieu qui devait être sacrifié. Chaque homme a aussi une autre histoire avant mais je souhaite que tous ici aient connu cette deuxième histoire. Si ce n’est pas le cas, en faisant le parallèle avec le peuple, il connaitrait le sort des Egyptiens, car si la pâque n’avait pas été sacrifiée, le sang mis sur les poteaux et linteaux des portes, Israël aurait péri comme les Egyptiens. Ils seraient restés à leur première histoire et auraient été perdus pour l’éternité. Ceci est valable aujourd’hui pour quelqu’un qui n’a pas l’assurance que le Seigneur Jésus est mort pour lui, qu’il est à couvert par le sang de l’Agneau de Dieu. Il est absolument nécessaire que la première histoire se termine et qu’une nouvelle, la vraie commence.

L’Eternel voulait donc prendre le peuple pour Lui-même et être leur Dieu. Moïse leur transmet certaines dispositions : au dixième jour du mois, ils devaient prendre un agneau par maison, s’ils n’étaient pas assez nombreux, qu’ils le partagent avec le voisin pour le manger dans cette nuit, mais en principe, c’était un agneau par maison. Cet agneau restait dans la maison jusqu’au 14ème jour, pour que le père puisse observer si l’agneau répondait bien aux exigences prescrites : un agneau sans défaut.

Voyons maintenant la signification de cette image à la lumière du Nouveau Testament : « … Car aussi notre pâque, Christ, a été sacrifiée » (1 Corinthiens 5 v.7). Le Nouveau Testament nous dit clairement que l’agneau pascal fait référence à Christ, l’agneau de Dieu, donné dans la plénitude des temps.

Certaines interprétations expliquent ce 10ème jour comme étant une référence aux desseins de Dieu qui de toute éternité avait prévu de donner cet agneau ; d’autres pensent à la signification du chiffre 10 dans la parole, il nous parle de la responsabilité de l’homme : le Seigneur Jésus, venu sur cette terre a montré en toutes choses qu’il était cet homme parfait répondant entièrement aux pensées de Dieu, le seul duquel Dieu a pu dire : « celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai trouvé mon plaisir ». Dieu le dit au moment où le Seigneur commence son ministère public, quand il est baptisé au Jourdain, il vient une voix du ciel « celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». Dieu a trouvé son plaisir en lui dans toutes les circonstances par lesquelles il est passé pendant les 30 années de sa vie sur la terre avant d’aller à la croix. Pensons à cette circonstance où le Seigneur Jésus, enfant était soumis à ses parents mais où nous voyons aussi quelles étaient les préoccupations de son cœur « ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? ». Il obéissait à ses parents en toutes choses, il a aussi appris un métier. En tout, il a répondu à ce que Dieu attendait de l’homme. Les 4 jours où l’agneau était mis en garde, c’est le temps de son service, il le commence à la moitié de l’année, puis suivent encore 2 ans et demi, d’après la façon de compter des Juifs, cela fait 4 ans. Puis, il monte à Jérusalem, se laisse attacher et devient l’agneau qu’au début de son service Jean le Baptiseur avait annoncé « voilà l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ». Nous connaissons bien l’histoire des derniers pas du Seigneur, décrite en détails dans les évangiles, pourquoi tous ces détails ? Le cœur de Dieu était touché et cela doit toucher aussi nos cœurs en le voyant aller vers Golgotha.

Au 14ème jour, l’agneau devait être sacrifié entre les deux soirs. Le père, chef de famille recueillait le sang et en prenait pour mettre sur les poteaux et linteaux de la porte ; la porte des Israélites était caractérisée par le sang, distincte de celle des Egyptiens. Dieu avait dit ce qui se passerait : l’ange destructeur allait passer dans la nuit et tuer tous les premiers-nés qui ne seraient pas à l’abri du sang. Je peux m’imaginer quelle était la crainte de l’aîné, l’ange allait-il réellement passer outre ?

Le sang de l’agneau pascal avait une signification particulière : le père prenait du sang, c’est-à-dire un peu de sang, car la valeur de ce sang, je parle maintenant de l’Agneau de Dieu, est telle que nous n’en comprenons qu’une partie en rapport avec la rédemption, mais l’important, c’est que Dieu voit le sang.

L’agneau sacrifié devait être mangé entièrement dans les maisons ; il devait être rôti au feu « vous ne le mangerez pas à demi cuit, ni cuit à l’eau ». Le feu, dans la parole est une image de la purification par le jugement pour satisfaire à la sainteté et à la justice de Dieu, l’agneau devait être rôti au feu ; cuit à l’eau implique l’idée que l’action du feu aurait été moindre. Dieu insiste qu’il ne peut y avoir aucune atténuation dans le jugement : Dieu a fait tomber sur Son Fils toute la rigueur du jugement, nous lisons dans Romains 8 « celui même qui n’a pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous ». On pourrait imaginer qu’un père punisse son fils avec douceur, mais Dieu n’a pas agi ainsi : quand le Seigneur portait nos péchés en son corps sur le bois, le jugement l’a atteint complètement, l’Agneau de Dieu a expié tous nos péchés. Je souligne le mot « tous » en pensant à des croyants qui ont confessé leurs péchés au Seigneur, ont cru en la valeur du sang qui les efface, mais après leur conversion, constatent qu’ils pèchent de nouveau. Ces péchés, Dieu les avait déjà vus quand le Seigneur les a expiés à la croix. Pour Dieu, tout est présent en même temps, les choses futures aussi, un jour est comme mille ans et mille ans comme un jour, c’est pourquoi nous pouvons être heureux que chaque péché que nous commettons encore a déjà reçu sa condamnation et a été expié à la croix, mais pour que tout soit en règle avec notre Dieu, nous devons les confesser. Un enfant qui a été désobéissant est malheureux jusqu’au moment où il confesse sa faute et que le père l’assure qu’il lui pardonne. De même pour nous, quand nous confessons nos péchés, la communion avec notre Père céleste peut être rétablie.

« … ils mangeront la chair cette nuit-là rôtie au feu avec des pains sans levain et des herbes amères » (v.8). Le levain est toujours une image du mal, du péché. Ces symboles nous parlent donc de la perfection de la victime, l’agneau sans défaut et sans tache (1 Pierre 1 v.19) était mangé avec des herbes amères. Frères et sœurs, quand nous nous occupons de ce que représente cet agneau pascal qui a subi toute la rigueur du jugement, quand nous pensons que Dieu a dû l’abandonner « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné te tenant loin de mon salut » paroles que nous lisons au Psaume 22, réalisons-nous qu’il a subi ce jugement pour nous sauver ? Nous goûtons un peu de l’amertume de ces herbes, nous ressentons intérieurement que ce sont nos fautes qui l’ont conduit là, qu’il a porté le jugement éternel que nous aurions dû subir, nous réalisons quelque peu combien l’abandon de Dieu a été amer pour lui.

« … vous n’en mangerez pas qui soit à demi cuit ou qui ait été cuit dans l’eau, mais rôti au feu, la tête, les jambes et l’intérieur. Et vous n’en laisserez rien de reste jusqu’au matin, et ce qui en resterait, vous le brûlerez au feu » (v.9 & 10). Pour un repas ordinaire, il est normal d’utiliser les restes plus tard, mais c’est justement ce que Dieu ne veut pas, c’est la pâque de l’Eternel à ne pas confondre avec un repas ordinaire. Et d’ailleurs, qu’aurait-on fait en gardant quelque chose pour le lendemain ? le rôtir de nouveau ? Cela dénature le symbole : le Seigneur a subi le jugement une fois pour toutes. « … l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes » (Hébreux 10 v.10). Voilà pourquoi Dieu dit clairement que rien ne pouvait rester.

« Vous le mangerez ainsi : vos reins ceints, vos sandales à vos pieds et votre bâton en votre main et vous le mangerez à la hâte. » (v.11) Ils mangeaient la pâque, prêts à sortir d’Egypte. Les reins ceints, signifiait qu’ils allaient se mettre en route, il fallait attacher ces longs vêtements que l’on portait à l’époque pour ne pas être gêné dans la marche. Les reins ont aussi la signification de l’état intérieur du cœur, la compréhension ; dans le Nouveau Testament, nous lisons qu’il faut ceindre les reins de notre entendement, c’est-à-dire être fixé sur le but. Pour les fils d’Israël, c’était sortir d’Egypte, de ce pays de péché pour aller dans le pays que Dieu leur avait promis, un pays ruisselant de lait et de miel, jouir de la bénédiction, délivré de l’esclavage du Pharaon. Pour nous, le but que nous avons devant les yeux c’est la maison du Père. Les sandales aux pieds et le bâton à la main font référence au pèlerinage, ils devaient traverser le désert pour entrer en Canaan et nous verrons comment Dieu a pourvu à leurs besoins dans le désert, mais il est clair que le désert n’était pas le but.

Les fils d’Israël devaient la manger à la hâte, ceci nous étonne peut-être, un tel repas ne devait-il pas être goûté tranquillement ? Mais nous ne devons pas oublier que Dieu allait passer par le pays cette nuit-là et frapper les Egyptiens. Pour le peuple, Dieu avait dit : « le sang vous sera pour signe, je verrai le sang et je passerai par-dessus vous » (v.13). Le sang avait été mis sur les poteaux et linteaux des portes, de l’intérieur, il n’était pas visible, mais l’important, c’était que Dieu voyait le sang. Les sentiments de ceux qui étaient à l’intérieur, leur crainte, c’était une chose, mais ils étaient à couvert grâce au sang de la victime, il suffisait de croire ce que Dieu avait dit et d’obéir. Il en est de même pour nous aujourd’hui : Dieu attend des hommes l’obéissance de la foi ; il faut croire que l’on est perdu éternellement si l’on refuse le Seigneur Jésus que Dieu a donné pour expier nos péchés. Dieu nous a donné le moyen d’échapper à la condamnation, le sang a coulé, il faut se l’approprier par la foi pour être sauvé.

Il y eut un grand cri en Egypte, car il n’y avait pas de maison où il n’y eut un mort : chez les Egyptiens, c’était la désolation, mais en Israël, nous voyons l’obéissance à la parole de Dieu : « et le peuple s’inclina et ils se prosternèrent et firent comme l’Eternel avait commandé à Moïse, ils firent ainsi » (v.28). Je ne peux que répéter : faites comme le peuple, celui qui a cru au Seigneur Jésus et confessé ses péchés est sauvé pour toujours.

« Vous garderez ce jour-là en vos générations comme statut perpétuel » (v.17). C’était un jour dont ils devaient se souvenir et garder comme fête. Nous lisons 7 occasions où la Pâque a été célébrée, sept est le chiffre parfait dans la parole ; sans doute a-t-elle été célébrée encore d’autres fois, la septième dont il est parlé, c’est en Luc 22, quand le Seigneur lui-même a célébré la Pâque avec ses disciples « j’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous avant que je souffre » (v.15). Elle est célébrée pour la dernière fois en regardant à ce qu’elle représentait avant sa réalisation à la croix. Une autre circonstance est mentionnée en Nombres 9 : « ils firent la Pâque au désert selon tout ce que l’Eternel avait commandé à Moïse », mais il y eut des hommes qui étaient impurs à cause d’un corps mort, ils désiraient faire la Pâque et ne voulaient pas en être exclus ; leurs cœurs étaient occupés de ce que Dieu avait fait pour eux en ce jour-là et ils souhaitaient participer à la fête. Nous voyons la grâce de Dieu qui leur donne la possibilité de le faire le second mois. Dieu prend plaisir à constater le désir de se souvenir de ce que Son Fils a fait pour nous, nous ne sommes pas capables de tout comprendre, Dieu seul peut apprécier toute la valeur de cette œuvre, mais Il aime que nous nous occupions de Son Agneau et nous pouvons le faire le dimanche matin.

Si nous revenons à Luc 22, nous y voyons la dernière Pâque, puis le Seigneur institue un autre mémorial, le souvenir de sa mort « faites ceci en mémoire de moi ». Là aussi, nous pouvons être certains que le Père se réjouit de voir les siens qui se souviennent de tout leur cœur de Lui. Pour les fils d’Israël, la Pâque de l’Eternel devait être célébrée comme statut perpétuel ; c’est la base de tout, n’oublions pas ce que le Seigneur a fait pour nous, il ne s’agit pas de se réjouir de ce que nous sommes sauvés, de toutes nos bénédictions comme enfants de Dieu, mais de nous souvenir du Seigneur, de Sa personne quand nous sommes réunis pour rompre le pain. Le Seigneur est là au milieu de nous, Il est le centre, quoique invisible, Il est présent et doit être le centre de notre coeur et de nos pensées, c’est un mémorial. Dans un psaume, les fils de Coré disent tout d’un coup : « Toi, notre bouclier, vois oh Dieu et regarde la face de ton Oint ». C’est comme s’ils disaient : Ton Oint est si beau, nous nous réjouissons en lui. Nous aussi, nous pouvons parler ainsi et dire à notre Dieu et Père ce que nous voyons dans le Seigneur Jésus, la grandeur de son œuvre.

« … pendant sept jours vous mangerez des pains sans levain » (v.15) : après la Pâque, suivait la fête des pains sans levain. Ici, il s’agit de la première Pâque, donc on ne parle pas de fête ; cette nuit-là, l’ange destructeur devait passer et les fils d’Israël allaient sortir d’Egypte. Il y eut un grand cri parmi les Egyptiens qui les chassèrent et leur donnèrent des objets en or et en argent. Il n’était pas possible de la célébrer, mais les autres fois, le peuple fit la fête des pains sans levain. Après que la Pâque ait été sacrifiée, après avoir été sauvé, il s’agit alors de la marche qui doit être caractérisée par des pains sans levain. J’ai déjà indiqué que le levain est une image du péché, du mal dans la Parole. Dans la parabole de Matthieu 13, c’est aussi une image du mal qui fait gonfler la pâte toute entière dans le royaume de Dieu. Célébrer la fête des pains sans levain pendant sept jours, c’est-à-dire une période complète, donc toute notre vie doit être caractérisée par une marche sans péché.

Est-ce possible ? Oui, Dieu nous en donne le moyen : Il nous a délivrés de la puissance du péché, du diable, de la mort, Il nous a donné le Saint Esprit, nous avons une nouvelle vie et le Saint Esprit agit dans le croyant pour qu’il vive dans la crainte de Dieu en sainteté. Cette nouvelle nature, conduite par le Saint Esprit ne pèche pas et s’il en est ainsi, nous vivons pratiquement la fête des pains sans levain. Dieu veut nous encourager à cela ; cela signifie que nous nous tenons pour morts au péché, notre vie est cachée avec le Christ en Dieu. (Colossiens 3)

Voyons ce que les Israélites devaient faire : ils devaient rechercher soigneusement dans les tentes pour ôter le levain, les coins devaient être nettoyés. Comprenons-nous ce que cela signifie ? Nous devons inspecter tous les coins de notre cœur, c’est le jugement de soi-même ; peut-être devons-nous aussi examiner nos maisons, je parle au point de vue spirituel, là où notre responsabilité est engagée et ôter ce qui ne convient pas à une marche sainte. On peut laisser entrer toute sorte de choses par des revues, des moyens techniques modernes… Est-ce alors une vie sans levain ?

1 Corinthiens 5 v.6 nous dit : « … ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever la pâte toute entière ? Otez le vieux levain, afin que vous soyez une nouvelle pâte, comme vous êtes sans levain. [La nouvelle nature ne pèche pas, donc en pratique il faut ôter] Car aussi notre pâque, Christ a été sacrifiée : c’est pourquoi célébrons la fête, non avec du vieux levain, ni avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec des pains sans levain de sincérité et de vérité. » Le vieux levain, c’est la vieille nature qui ne doit pas agir, car elle ne peut que pécher. Un levain de malice et de méchanceté, ce sont toutes les mauvaises pensées et tout ce qui sort du cœur non régénéré. Puis, il y a aussi le levain dont parle le Seigneur : le levain des Pharisiens, c’est-à-dire l’hypocrisie, faire comme si tout était en ordre alors qu’il n’en est rien ; le levain des Saduccéens, pensée rationnelle, pratique ; on peut diriger sa vie non pas avec le Seigneur, mais selon les pensées du monde et enfin le levain des Hérodiens, se laisser diriger, s’engager directement pour le monde.  Tous ces différents levains nous empêchent de mener une vie caractérisée par cette fête des pains sans levain et pendant sept jours, toute notre vie. Le Seigneur se réjouirait de voir cela dans les siens.

« … avec des pains sans levain de sincérité et de vérité » : cela fait penser au métal que l’orfèvre chauffe pour qu’il ne reste plus d’impureté dans le métal en fusion, il le purifie jusqu’au moment où il voit son image se refléter dans l’or liquide. C’est une image : la sincérité, pureté et vérité sont les caractères de Dieu qui veut voir son image dans notre vie. Et si c’est le cas, nous serons heureux et apprécierons la nourriture spirituelle qu’Il nous donne ; je reviens au début de notre entretien, que nous puissions savourer la Pâque avec des cœurs purs, brûlants pour le Seigneur, nous occupant de ce qu’Il a fait et de ce qu’Il est. Que nous puissions marcher dans ce chemin où le levain est absent et ainsi témoigner quelque peu pour Lui.


 

DEUXIEME REUNION

Lectures : Exode 16 versets 1 à 3, & 9 à 36

Exode 16 :

1 Et ils partirent d’Élim, toute l’assemblée des fils d’Israël, et vinrent au désert de Sin, qui est entre Élim et Sinaï, le quinzième jour du second mois après leur sortie du pays d’Égypte*. 2 Et toute l’assemblée des fils d’Israël murmura contre Moïse et contre Aaron, dans le désert. 3 Et les fils d’Israël leur dirent : Ah ! que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte, quand nous étions assis auprès des pots de chair, quand nous mangions du pain à satiété ! Car vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette congrégation. [ … ]  9 Et Moïse dit à Aaron : Dis à toute l’assemblée des fils d’Israël : Approchez-vous devant l’Éternel ; car il a entendu vos murmures. 10 Et il arriva, comme Aaron parlait à toute l’assemblée des fils d’Israël, qu’ils se tournèrent vers le désert ; et voici, la gloire de l’Éternel parut dans la nuée. 11 Et l’Éternel parla à Moïse, disant : 12 J’ai entendu les murmures des fils d’Israël. Parle-leur, disant : Entre les deux soirs vous mangerez de la chair, et au matin vous serez rassasiés de pain ; et vous saurez que je suis l’Éternel, votre Dieu.

— v. 1 : date : A.C. 1491.

13 Et il arriva, le soir, que des cailles montèrent et couvrirent le camp ; et, au matin, il y eut une couche de rosée autour du camp ; 14 et la couche de rosée se leva, et voici sur la surface du désert quelque chose de menu, de grenu, quelque chose de menu comme la gelée blanche sur la terre. 15 Et les fils d’Israël le virent, et se dirent l’un à l’autre : Qu’est-ce* que cela ? Car ils ne savaient ce que c’était. Et Moïse leur dit : C’est le pain que l’Éternel vous a donné à manger. 16 Voici la parole que l’Éternel a commandée : Recueillez-en, chacun en proportion de ce qu’il peut manger, un omer par tête, selon le nombre de vos personnes ; vous en prendrez chacun pour ceux qui sont dans sa tente. 17 Et les fils d’Israël firent ainsi, et ils recueillirent, l’un beaucoup, l’autre peu. 18 Et ils mesurèrent à l’omer : et celui qui avait beaucoup, n’eut pas trop ; et celui qui avait peu, n’en manqua pas ; ils avaient recueilli, chacun en proportion de ce qu’il mangeait. 19 Et Moïse leur dit : Que personne n’en laisse de reste jusqu’au matin. 20 Mais ils n’écoutèrent pas Moïse, et quelques-uns [d’entre eux] en laissèrent de reste jusqu’au matin ; et il s’y engendra des vers, et cela puait : et Moïse se mit en colère contre eux. 21 Et ils en recueillaient chaque matin, chacun en proportion de ce qu’il mangeait ; et à la chaleur du soleil cela fondait. 22 Et il arriva que, le sixième jour, ils recueillirent du pain au double, deux omers pour chacun ; et tous les principaux de l’assemblée vinrent et le rapportèrent à Moïse. 23 Et il leur dit : C’est ici ce que l’Éternel a dit : Demain est le repos, le sabbat consacré* à l’Éternel ; faites cuire ce que vous avez à cuire, et faites bouillir ce que vous avez à faire bouillir, et tout le surplus serrez-le pour vous, pour le garder jusqu’au matin. 24 Et ils le serrèrent jusqu’au matin, comme Moïse l’avait commandé ; et cela ne pua point, et il n’y eut point de vers dedans. 25 Et Moïse dit : Mangez-le aujourd’hui, car aujourd’hui est le sabbat [consacré] à l’Éternel ; aujourd’hui vous n’en trouverez point aux champs. 26 Six jours vous en recueillerez, mais au septième jour est le sabbat ; il n’y en aura point en ce [jour-là]. 27 Et il arriva, le septième jour, que quelques-uns du peuple sortirent pour en recueillir, et ils n’en trouvèrent point. 28 Et l’Éternel dit à Moïse : Jusques à quand refuserez-vous de garder mes commandements et mes lois ? 29 Voyez que l’Éternel vous a donné le sabbat ; c’est pourquoi il vous donne au sixième jour du pain pour deux jours. Que chacun reste chez lui ; que personne ne sorte du lieu où il est, le septième jour. 30 Et le peuple se reposa le septième jour. 31 Et la maison d’Israël appela le nom de cela manne*. Et elle était comme de la semence de coriandre, blanche, et avait le goût d’un gâteau au miel.

— v. 15 : hébreu : man. — v. 23 : litt.: le repos, le sabbat saint ; le mot sabbat signifie aussi repos. — v. 31 : hébreu : man, qui veut dire : qu’est-ce ? ou aussi : don.

32 Et Moïse dit : Voici la parole que l’Éternel a commandée : Qu’on en remplisse un omer pour le garder pour vos générations, afin qu’elles voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, lorsque je vous ai fait sortir du pays d’Égypte. 33 Et Moïse dit à Aaron : Prends une cruche, et mets-y plein un omer de manne, et pose-la devant l’Éternel, pour la garder pour vos générations. 34 Comme l’Éternel l’avait commandé à Moïse, Aaron la posa devant le témoignage pour être gardée. 35 Et les fils d’Israël mangèrent la manne quarante ans, jusqu’à ce qu’ils entrèrent dans un pays habité ; ils mangèrent la manne jusqu’à leur arrivée à la frontière* du pays de Canaan. 36 Or l’omer est la dixième partie de l’épha.

— v. 35 : litt.: l’extrémité.

Hier, nous avons vu que Dieu s’est choisi un peuple qu’Il a racheté de l’esclavage de l’Egypte. Dans ce but, Il avait donné la Pâque pour que le sang de cet agneau soit mis sur les poteaux et linteaux des portes et qu’ainsi, l’ange destructeur passe par-dessus le peuple. C’était un signe pour eux, Dieu avait déclaré qu’Il verrait le sang et passerait par-dessus. Dieu devait avoir une victime, merveilleuse image du vrai sacrifice que Dieu a donné : l’Agneau de Dieu que Jean le Baptiseur a annoncé « Voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ». Les Israélites n’étaient pas meilleurs que les Egyptiens. S’ils avaient cherché un autre moyen pour échapper au jugement, ils auraient péri comme eux, les premiers-nés dans les maisons où il n’y avait pas le sang sont tous morts. Nous nous sommes souvenus combien l’obéissance de la foi était importante, cet agneau pascal devait être leur nourriture pour avoir des forces dans le chemin. Car Dieu avait vu leur misère et voulait les faire sortir d’Egypte et les conduire dans le pays qu’Il leur avait promis, pays ruisselant de lait et de miel. Il leur rappelle les promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob, que leur semence hériterait de Canaan.

Voilà donc le peuple délivré de la colère de Dieu contre le péché, il faut qu’Israël sorte d’Egypte et au milieu de la nuit, Dieu leur dit de se mettre en route, les reins ceints, les sandales aux pieds et le bâton en main. Les Egyptiens, sous le coup du jugement les chassent et même leur donnent des objets d’or, des vêtements … Dieu les conduit vers la mer Rouge, image de la mort et les fait traverser à pieds secs, ce que les Egyptiens, voulant les poursuivre ne purent faire. Les eaux vinrent les couvrir et ils périrent. De l’autre rive, le peuple contempla la délivrance de leurs ennemis.

Par le nouveau testament, nous savons que l’enseignement de cet épisode a une signification importante pour nous : nous sommes délivrés de l’esclavage du monde (l’Egypte en est une image), du péché par la mort qui est intervenue, parce que le Seigneur Jésus a subi la mort à notre place. C’est Sa mort, figurée par la traversée de la mer Rouge et Sa résurrection qui nous sauvent. C’est une preuve de la grâce incommensurable de Dieu : la mort et la résurrection du Seigneur sauve le croyant.

Dieu voulait introduire le peuple dans le pays promis, ce n’était pas dans Ses desseins de passer par le désert et pourtant, Il les y conduit, car le désert fait partie de Ses voies. A la fin de leur pèlerinage à travers le désert, nous voyons que Dieu voulait leur montrer ce qu’il y avait dans leur cœur, quoiqu’Il connaissait bien leur état. Et pour nous, Il nous fait passer par des circonstances qui dévoilent le fond de notre cœur ; Il nous connait à fond et veut que nous apprenions ce que nous sommes réellement et expérimentions ce qu’Il est et Sa grâce qui suffit à tout. C’est ce que le peuple a expérimenté dans le désert, à la fin, ils doivent dire que leurs pieds n’ont pas enflé, leurs vêtements ne se sont pas usés, ils n’ont manqué de rien. La main de Dieu reposait en grâce sur eux.

Dès le début de notre chapitre, ils murmurent dans le désert de Sin : il n’y a pas d’eau, mais Dieu leur en donne. Puis Il les conduit en Elim, où il y avait douze fontaines d’eau et 70 palmiers. Comme Dieu est bon, Il leur donne du repos. Mais c’est un peuple toujours mécontent alors que, tout au long du chemin, ils ont toujours expérimenté la grâce de Dieu. Et nous, ne sommes-nous pas souvent insatisfaits ? Combien souvent, nous ne voyons pas la grâce de Dieu dans nos circonstances ?

Au chapitre 19 de l’Exode, au verset 4, l’Eternel leur dit : « Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Egypte et comment je vous ai portés sur des ailes d’aigle et vous ai amenés à moi. » La loi interviendra plus tard, mais tout ce temps avant la montagne de Sinaï où ils ont reçu la loi, le peuple a été porté sur des ailes d’aigle, Dieu a pris soin d’eux. C’est une expérience que chaque croyant doit faire, être porté sur des ailes d’aigle par la grâce de Dieu. Nous connaissons bien ce verset et l’appliquons volontiers à nos frères et sœurs âgés. C’est juste, bien sûr mais concerne aussi les jeunes croyants et les enfants qui lui appartiennent. Dieu est miséricordieux et connait toutes nos circonstances, aussi celles des plus jeunes.

Et les voilà qu’ils disent : « Ah, si nous étions restés en Egypte ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour mourir de faim ». C’est incompréhensible, ils ont oublié l’esclavage du Pharaon. Quand nous nous sommes convertis, que nous avons réalisé que le Seigneur est mort pour nous, nous avons encore beaucoup de choses à apprendre et Dieu nous conduit à travers des circonstances du désert pour que nous apprenions à nous connaître et à Le connaître. Dieu voulait leur donner du pain pour ce pèlerinage ; normalement, il ne pousse pas de blé dans le désert, le peuple est nourri par un miracle de Dieu.  L’Eternel dit à Moïse et Aaron qu’Il va faire pleuvoir des cieux du pain : « au soir, vous saurez que l’Eternel vous a fait sortir d’Egypte et au matin, vous verrez la gloire de l’Eternel ». (v.6) La nuée les avait conduits, les avait protégés de l’armée du Pharaon quand ils étaient dans la détresse et quand les Egyptiens les poursuivaient, s’était placée entre eux et leurs ennemis, les éclairait alors que les Egyptiens étaient dans les ténèbres. Le peuple se tourna vers le désert et voici la gloire de l’Eternel parut dans la nuée. (v.10)

 « J’ai entendu les murmures des fils d’Israël, … au matin, vous serez rassasiés de pain » (v.12) Occupons-nous de ce pain que Dieu nous donne. Lisons un passage dans Jean 6 v.32 : « Jésus leur dit, Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » La manne représente donc le pain du ciel, c’est de nouveau une belle image du Seigneur Jésus. Considérons la manne à ce point de vue.

Au matin, la couche de rosée autour du camp se leva et voici sur la surface du désert quelque chose de menu, grenu comme la gelée blanche. Les fils d’Israël n’avaient jamais vu cela, ils se demandent ce que s’est et l’appellent manne « qu’est-ce ? ». C’était des grains comme la coriandre qu’ils connaissaient d’Egypte. N’est-ce pas la question que l’on s’est posée quand le Seigneur est venu sur la terre : qui est celui-ci ? le fils du charpentier dont nous connaissons les frères. L’évangile de Jean nous dit bien qu’Il vint chez soi et les siens ne l’ont pas reçu, mais à tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, ceux qui croient en son nom. En réalité, ils ne Le connaissaient pas, même les disciples posaient des questions et s’étonnaient. Quand le Seigneur leur parle du Père, Philippe demande : « montre nous le Père et cela nous suffit. Jésus leur répond : je suis depuis si longtemps avec vous et vous ne m’avez pas connu ! celui qui m’a vu a vu le Père. » Hélas, les yeux des disciples sont troubles pour apercevoir la gloire du Seigneur, à fortiori, ceux des gens de cette époque. C’est aussi souvent le cas chez nous ; quand nous nous posons la question « qui est celui-ci ? », nous découvrons quelque chose de sa beauté.

La manne, fine graine de froment, pure n’entrait pas en contact avec la terre, elle se posait sur la rosée. Le Seigneur Jésus venu sur la terre, c’est le pain de Dieu descendu du ciel, mais n’était pas lié à la terre. Cette graine de coriandre avait le goût d’un gâteau au miel, signe de la bonté de Dieu qui voulait donner au peuple quelque chose de la douceur pour le cœur. Dans Nombres 11 v.7 nous lisons qu’elle avait l’apparence du bdellium, une résine transparente et de bonne odeur. Quand nous parlons de quelqu’un de transparent, c’est qu’il n’y a en lui aucune fraude, il dit ce qu’il pense. L’homme Christ Jésus a été parfaitement ce qu’il disait. Il a été le seul homme sur la terre chez qui tout était clair et transparent, aucun motif n’était caché. Dans l’éternité passée, quand la terre n’était pas encore habitée, le Fils bien-aimé du Père dit « voici je viens, oh Dieu, pour faire Ta volonté ». Le Seigneur Jésus, homme dépendant n’avait d’autre désir que d’accomplir la volonté de son Dieu et Père, sauver des hommes perdus. Ses motifs étaient l’amour qu’Il avait pour son Dieu et Père : « afin que le monde connaisse que j’aime le Père ». Il allait le chemin que le Père lui avait commandé, pour accomplir les conseils de Dieu, l’œuvre de notre salut qui a pleinement glorifié Dieu. C’est l’amour lié à la vérité de son être.

La manne est donc le Seigneur Jésus lui-même, mais aussi la Parole de Dieu dont nous devons nous nourrir. « Au commencement était la Parole et la Parole était auprès de Dieu et la Parole était Dieu. Toutes choses furent faites par elle » (Jean 1). Dieu s’adresse à nous dans un langage que nous pouvons comprendre, par Son Fils qui nous montre que Dieu dans Sa grâce s’abaisse vers l’homme.

Nous avons ici un enseignement très pratique : les fils d’Israël devaient recueillir la manne chaque matin, en proportion de ce que chacun pouvait manger. Si nous transposons cela pour nous, c’est selon la mesure de notre compréhension spirituelle de la Parole. Il y a des jeunes ici, je pose la question : lisons-nous chaque matin une portion de la Parole de Dieu ? Il sait exactement ce dont nous avons besoin pour le chemin, comme le peuple trouvait dans la manne la nourriture qui leur fournissait l’énergie nécessaire pour la marche dans le désert. Dieu nous donnera le passage qui convient comme le lait maternel est exactement adapté aux besoins du nouveau-né. Pensons à ce verset de 1 Pierre 2 : « désirez ardemment, comme des enfants nouveau-nés, le pur lait intellectuel, afin que vous croissiez à salut ».

Dieu veut que nous nous nourrissions le matin avant les occupations de la journée. Que se passait-il si les fils d’Israël tardaient ? La manne fondait à la chaleur du jour. Si nous ne prenons pas la Parole le matin pour qu’elle nous fortifie, nous garde peut-être dans une situation difficile que le Seigneur connait, les préoccupations de la journée vont nous assaillir, non pas qu’il ne faille consacrer un autre moment pour étudier la Parole, par exemple le soir où nous disposons de plus de temps, mais si je néglige de lire une portion de la Parole le matin, je perds quelque choses d’important pour ma journée, Dieu veut me donner une pensée et il est important de prier aussi pour comprendre ce qu’Il a à me dire, alors nous ferons l’expérience qu’Il m’a donné justement ce dont j’avais besoin.

Il fallait recueillir la manne chacun pour ceux qui étaient dans sa tente (v.6) Chaque membre de la famille recevait sa part qui était distribuée par le père. Celui-ci avait donc charge de sa famille. Nous, les pères, avons-nous conscience de notre responsabilité vis-à-vis de nos enfants ? Sommes-nous prêts à nous occuper de la Parole avec eux ? Si nous lisons un paragraphe, puis refermons la Bible, qu’ont-ils retenus ? Ils doivent aussi manger et digérer pour que ce qui a été lu entre dans leur cœur. Alors, peut-être qu’il est bon que le père pose l’une ou l’autre question, ou l’enfant a peut-être une question, on en parle, parfois une courte prière, une action de grâce pour ce qui a été reçu et Dieu peut nous bénir dans ce chemin.

Considérons aussi le côté de l’obéissance : Dieu avait dit de recueillir la manne chaque matin et selon ses besoins, il ne fallait pas faire de provision pour le lendemain. Pourtant, certains Israëlites ont pensé en ramasser pour plusieurs jours et il s’y engendra des vers et cela puait. Dieu veut que nous nous nourrissions tous les jours, nous ne pouvons pas lire une longue portion de la Bible qui servira pour plusieurs jours comme il n’est pas pensable de manger aujourd’hui pour trois ou quatre jours. Dieu nous connait et veut nous dispenser ce dont nous avons besoin chaque jour.

Le sabbat était un jour de repos, consacré à l’Eternel ; le peuple en recueillait le double la veille, le faisait cuire et pouvait le garder pour le lendemain. Moïse leur avait dit qu’il n’y aurait pas de manne le jour du sabbat, mais quelques-uns sortirent et n’en trouvèrent pas, donc désobéirent de sorte que Dieu dût dire à Moïse « jusques à quand refuserez-vous de garder mes commandements ? ». Il s’agissait de croire ce que l’Eternel avait dit et Lui faire confiance.

Lisons quelques versets dans Nombres 11 (versets 4 à 9)

Nombres 11

4 Et le ramassis [de peuple] qui était au milieu d’eux s’éprit de convoitise, et les fils d’Israël aussi se mirent encore à pleurer, et dirent : Qui nous fera manger de la chair ? 5 Il nous souvient du poisson que nous mangions en Égypte pour rien, des concombres, et des melons, et des poireaux, et des oignons, et de l’ail ; 6 et maintenant notre âme est asséchée ; il n’y a rien, si ce n’est cette manne devant nos yeux. 7 — Et la manne était comme la graine de coriandre, et son apparence comme l’apparence du bdellium. 8 Le peuple se dispersait et la ramassait ; et ils la broyaient sous la meule ou la pilaient dans le mortier ; et ils la cuisaient dans des pots, et en faisaient des gâteaux ; et son goût était comme le goût d’un gâteau à l’huile*. 9 Et quand la rosée descendait la nuit sur le camp la manne descendait dessus.

— v. 8 : quelques-uns : le goût d’huile fraîche.

La scène se passe environ un an après Exode 16 : un ramassis de peuple qui les avait accompagnés convoita et incita les fils d’Israël à murmurer. Il nous souvient du poisson, des pots de chair et des légumes que nous mangions en Egypte et maintenant, il n’y a rien que cette manne devant nos yeux ! Ce ramassis détourne le peuple de l’Eternel. Comme aussi parmi les croyants, il y a des gens qui suivent mais pas de tout cœur, ils tournent leur regard vers le monde et regrettent ce qu’il y avait en Egypte, non pas que ce soit des choses mauvaises, la viande, les oignons, les concombres, … mais ils avaient oublié la terrible servitude du Pharaon. Dans les paroles de ce ramassis, nous avons exactement les mots de l’ennemi de nos âmes qui désire que nous oubliions l’état dans lequel nous étions avant notre conversion et veut nous faire retourner dans le monde duquel Dieu nous a tirés.

38 ans plus tard, ils murmurent encore (Nombres 21, v.4 & 5) « … il n’y a pas de pain, pas d’eau, notre âme est dégoutée de ce pain misérable. » Voilà jusqu’où peut aller notre cœur, on n’apprécie plus la Parole de Dieu, notre âme est dégoutée et pourtant la manne était comme la graine de coriandre, son goût comme un gâteau à l’huile. Ils pouvaient la piler, la cuire ou la bouillir, en faire un mets savoureux, c’est-à-dire s’occuper de la Parole et s’en nourrir sous diverses formes pour en découvrir la beauté. Cela peut nous arriver aussi, ne plus avoir d’intérêt pour la Parole de Dieu quand nous tournons nos regards vers le monde, les réunions ne nous attirent plus.

Nous oublions ce que le Seigneur a promis : « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux ». Nous oublions de Le remercier pour les choses extérieures, notre cœur est d’une part en Egypte et d’autre part, nous regardons dans le désert où tout est aride. Quand il en est ainsi, si le monde n’est pas un désert où nous ne trouvons rien pour notre cœur, très vite notre cœur deviendra un désert aride pour notre Seigneur, nous L’attristerons. Notre amour pour Lui se refroidit quand nous regardons vers le monde et nous n’avons plus d’intérêt pour les choses qu’Il veut nous donner.

« Voici la parole que l’Éternel a commandée : Qu’on en remplisse un omer pour le garder pour vos générations, afin qu’elles voient le pain que je vous ai fait manger dans le désert, lorsque je vous ai fait sortir du pays d’Égypte. Et Moïse dit à Aaron : Prends une cruche, et mets-y plein un omer de manne, et pose-la devant l’Éternel, pour la garder pour vos générations. » (v.32-33)

Nous savons que plus tard la cruche fut placée dans l’arche. C’est encore une belle allusion au Seigneur Jésus : l’arche en bois de Sittim, image de son humanité, recouverte d’or, représentant sa divinité et à l’intérieur, il y avait les tables de la loi « ta loi est au-dedans de mes entrailles », la cruche d’or qui contenait la manne, c’est-à-dire la nourriture pour le désert et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, elle nous parle de son service de souverain sacrificateur qui s’occupe des siens pendant leur voyage à travers le désert. Tous ces symboles nous parlent du Seigneur Jésus.

Cette cruche devait leur servir de témoignage, leur rappeler comment Dieu les avait nourris dans le désert. Tout à la fin de la Bible, nous retrouvons une allusion à ceci : « à celui qui vaincra, je lui donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc, et sur le caillou, un nouveau nom écrit, que nul ne connait, sinon celui qui le reçoit. » (Apocalypse 2 v.17). C’est ce que le Seigneur dit à l’assemblée de Pergame. Nous avons tous certainement déjà entendu que ces sept épitres aux assemblées d’Apocalypse 2 et 3 représentent les diverses périodes de l’histoire de l’Eglise. A Pergame, nous lisons qu’ils sont dans le monde « je sais où tu habites, là où est le trône de Satan ». C’est donc le désert pour le croyant. La manne est donnée à celui qui vaincra. Je pense que cette manne cachée est une allusion à celle qui se trouvait dans la cruche d’or et elle est associée au caillou blanc et sur le caillou, un nom que personne ne connait sinon celui qui le reçoit. N’est-ce pas une image d’une promesse toute spéciale du Seigneur « je viendrai chez lui et je souperai avec lui », communion avec le Seigneur, et le caillou blanc, la joie de Le connaitre Lui et de savoir que Lui me connait ?

Nous pouvons nous nourrir du Seigneur en le considérant dans les évangiles, comment il a marché sur cette terre. Notre cœur n’est-il pas touché par Sa grâce et Sa bonté, toujours liées à la vérité ? Il n’y avait pas de mal en Lui, les gens remarquaient qu’Il était vrai. Pensons à sa rencontre avec la veuve de Nain : Il fut ému de compassion et lui dit de ne pas pleurer, puis touchant la bière, il dit « jeune homme, je te dis, lève-toi ». Et le mort se leva et commença à parler. Comment a-t-il agi avec la syrophénicienne dont la fille avait un esprit immonde ? Tout d’abord, il lui dit qu’Il était envoyé aux brebis perdues d’Israël, mais voyant la foi de cette femme « oui Seigneur, car même les chiens mangent les miettes des enfants », Il lui accorde la guérison de sa fille. Nous pourrions multiplier les exemples, nous trouverons toujours quelque chose à admirer dans le cœur de Celui qui allait s’offrir à la croix pour ceux pour lesquels Il était venu et d’autre part, ce cœur était toujours en accord avec la volonté du Père. Nous pouvons dire que jusqu’à ces trois premières heures de la croix où Il subissait tout le mépris et la moquerie de ceux qui passaient par là, le Seigneur est le grand modèle à imiter. Après, pendant les trois heures de ténèbres, Il s’est donné lui-même comme victime expiatoire en subissant le jugement de Dieu contre le péché. Et là, il n’y a que lui qui pouvait accomplir une telle œuvre. En le considérant dans son chemin sur la terre, nous pouvons apprendre de lui, nous réjouir en lui. Mais il n’est pas seulement notre modèle, mais aussi la source, la force, la nourriture qui nous permet de le suivre et de l’imiter.

Voyons encore quelques pensées dans Josué 5, 10 à 12.

Josué 5

10 Et les fils d’Israël campèrent à Guilgal ; et ils célébrèrent la Pâque, le quatorzième jour du mois, au soir, dans les plaines de Jéricho. 11 Et dès le lendemain de la Pâque, ils mangèrent du vieux blé du pays, des pains sans levain et du grain rôti, en ce même jour-là. 12 Et la manne cessa dès le lendemain, après qu’ils eurent mangé du vieux blé du pays ; et il n’y eut plus de manne pour les fils d’Israël ; et ils mangèrent du cru du pays de Canaan cette année-là.

Nous sommes ici 38 ans plus tard, à cause de leur incrédulité, ils durent marcher dans le désert pendant 38 ans. Les espions qu’ils avaient envoyés explorer le pays avaient bien confirmé que le pays était très bon mais avaient découragé le cœur du peuple en décrivant les géants et les murailles des villes allant jusqu’aux cieux. Seuls Josué et Caleb avaient affirmé qu’ils pouvaient conquérir le pays parce que l’Eternel le leur avait promis. Pendant 38 ans, ils errèrent dans le désert et Dieu les nourrit de la manne, mais tous ceux qui avaient passé la mer Rouge tombèrent dans le désert, seuls Josué et Caleb avec la nouvelle génération passèrent le Jourdain à pied sec. Le passage de la mer Rouge nous parle de la mort et la résurrection du Seigneur pour nous, la traversée du Jourdain représente plutôt la mort et la résurrection du croyant avec Lui.

Les voilà donc dans le pays : Canaan nous parle des bénédictions célestes dont nous pouvons jouir et aussi du Seigneur, ressuscité par la gloire du Père, couronné de gloire et d’honneur, assis dans les lieux célestes, pour ainsi dire le précurseur de ceux qui entrent dans le pays. Il est aussi le vieux blé du pays, il est venu du ciel sur cette terre, il est céleste et nous pouvons nous nourrir de lui. D’abord, la Pâque, le souvenir de ce qu’il a fait sur la croix à Golgotha nous occupera toujours. Ensuite, il y a quelque chose de nouveau : ils mangent du vieux blé du pays ; c’est voir quelque chose de la gloire de celui qui est venu du ciel, et le grain rôti, qui était passé par le feu , soumis à la flamme comme l’agneau pascal, lui aussi rôti au feu fait penser aux souffrances du Seigneur.

Le croyant se nourrit de la manne, car nous traversons le désert, nous passons par les circonstances de ce monde pour arriver un jour en Canaan, mais nos cœurs peuvent y être déjà maintenant, nous pouvons déjà maintenant être occupés de nos bénédictions célestes dont nous jouirons pleinement quand nous serons là-haut. Alors la manne ne sera plus nécessaire, elle était pour le désert, mais le souvenir de la Pâque demeure, le sang de l’agneau pascal qui a dû couler et les souffrances typifiées par le grain rôti. Nous serons toujours occupés du cru du pays, c’est-à-dire du Seigneur Jésus, la gloire du ciel, celui qui est tout en tous, en qui toutes les bénédictions sont réunies. En Lui, nous possédons tout ce qui a une vraie valeur, une joie éternelle. Ce qui rassasiera nos cœurs, nos yeux pour toujours, nous l’avons dans les lieux célestes. Déjà maintenant, la joie véritable la nourriture réelle, nous ne l’avons qu’en lui, mais quand nous serons dans le pays, nous le verrons et alors nous ne penserons plus aux chose terrestres, à l’Egypte, au désert, tous les regards seront tournés vers Lui et nous aurons pour l’éternité cette nourriture divine, parfaite, le Seigneur lui-même. Et lui jouira du travail de son âme et en sera satisfait (Esaïe 53 v.11), c’est l’autre côté.

 

 


 

TROISIEME REUNION

Nous nous sommes entretenus dans la réunion précédente de la manne, nourriture du croyant pour son voyage à travers le désert. Nous avons vu qu’elle nous parle du Seigneur Jésus, le vrai pain descendu du ciel. Pour que le peuple se souvienne comment Dieu les avait nourris au désert, Aaron devait mettre un omer de manne dans une cruche d’or que l’on placerait plus tard dans l’arche où il y avait aussi les tables de la loi et la verge d’Aaron qui avait bourgeonné, allusion à ce que Dieu avait donné une sacrificature, pas seulement du Seigneur Jésus, mais aussi par Lui et pour Lui la sacrificature des croyants.

Aujourd’hui, nous voulons considérer la nourriture de la famille sacerdotale. Lisons d’abord Romains 15 v.4, passage qui nous montre clairement que l’ancien testament nous donne des instructions très importantes :

Romains 15 : 4 Car toutes choses qui ont été écrites auparavant, ont été écrites pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation des écritures, nous ayons espérance.

Nous, croyants, nous pouvons exercer un service sacerdotal et entrer dans le sanctuaire :

1 Pierre 2 : 3 … le Seigneur … ; 4 duquel vous approchant [comme] d’une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu, 5 vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ.

Lisons maintenant Nombres 18 verset 1 & versets 7 à 19

Nombres 15 : 1 Et l’Éternel dit à Aaron : Toi, et tes fils, et la maison de ton père avec toi, vous porterez l’iniquité du sanctuaire ; et toi et tes fils avec toi, vous porterez l’iniquité de votre sacrificature. […] 7 Et toi, et tes fils avec toi, vous accomplirez les fonctions de votre sacrificature en tout ce qui regarde l’autel et relativement à ce qui est au dedans du voile, et vous ferez le service. Je vous donne votre sacrificature comme un service de [pur] don ; et l’étranger qui approchera sera mis à mort.

8 Et l’Éternel parla à Aaron : Et moi, voici, je t’ai donné la charge de mes offrandes élevées, de toutes les choses saintes des fils d’Israël ; je te les ai données, à cause de l’onction, et à tes fils, par statut perpétuel. 9 Ceci sera à toi des choses très-saintes, qui n’ont pas été consumées : toutes leurs offrandes*, savoir toutes leurs offrandes de gâteau et tous leurs sacrifices pour le péché et tous leurs sacrifices pour le délit qu’ils m’apporteront** ; ce sont des choses très-saintes pour toi et pour tes fils. 10 Tu les mangeras comme des choses très-saintes*, tout mâle en mangera : ce sera pour toi une chose sainte. 11 Et ceci sera à toi : les offrandes élevées de leurs dons, avec toutes les offrandes tournoyées des fils d’Israël ; je te les ai données, et à tes fils et à tes filles avec toi, par statut perpétuel ; quiconque sera pur dans ta maison en mangera. 12 Tout le meilleur* de l’huile et tout le meilleur* du moût et du froment, les prémices qu’ils donneront à l’Éternel, je te les donne. 13 Les premiers fruits de tout ce qui est dans leur pays, qu’ils apporteront à l’Éternel, seront à toi ; quiconque sera pur dans ta maison en mangera. 14 Tout ce qui est voué [à Dieu] en Israël sera à toi. 15 Tout ce qui ouvre la matrice, de toute chair, qui sera présenté à l’Éternel, tant homme que bête, sera à toi ; seulement tu ne manqueras pas de racheter le premier-né de l’homme, et tu rachèteras le premier-né des bêtes impures. 16 Et ceux qui doivent être rachetés, depuis l’âge d’un mois, tu les rachèteras selon ton estimation, qui sera de cinq sicles d’argent, selon le sicle du sanctuaire, qui est de vingt guéras. 17 Seulement tu ne rachèteras pas le premier-né de la vache, ou le premier-né de la brebis, ou le premier-né de la chèvre ; ils sont saints. Tu feras aspersion de leur sang sur l’autel, et tu feras fumer leur graisse en sacrifice par feu, en odeur agréable à l’Éternel. 18 Et leur chair sera à toi ; elle sera à toi, comme la poitrine tournoyée et comme l’épaule droite. 19 Toutes les offrandes élevées des choses saintes que les fils d’Israël offrent* à l’Éternel, je te les ai données, et à tes fils et à tes filles avec toi, par statut perpétuel ; c’est une alliance de sel, à perpétuité, devant l’Éternel, pour toi et pour ta semence avec toi.

— v. 9* : hébreu : corban. — v. 9** : litt.: rendront, peut-être rendront [comme satisfaction]. — v. 10 : ou : dans un lieu très-saint ; mais comparer Ex. 29:37. — v. 12 : litt.: toute la graisse ; ainsi versets 29, 30, 32.— v. 19 : offrir, litt.: élever, ici, et jusqu’au verset 32.

En lisant la description de toutes ces offrandes, il est parfois difficile d’en faire l’application pour nous, mais j’espère que nous pourrons en emporter chacun quelque chose.

Je pense que celui qui a lu le Pentateuque connait quelque peu l’histoire du peuple et sait que Dieu avait institué une sacrificature. Coré, fils de Lévi avec Dathan et Abiram voulurent s’en emparer de force alors qu’ils ne l’avaient pas reçue de Dieu. Ils s’attroupèrent contre Moïse et Aaron en leur reprochant de s’être approprié une position spéciale et espéraient amener beaucoup parmi le peuple de leur côté. C’est la façon humaine de procéder quand on veut réussir, mais pas celle de Dieu qui est intervenu en jugement « la terre se fendit et les engloutit vivants » (Nombres 16). Il est consolant de lire plus tard que Dieu usa de grâce envers les fils de Coré qui s’étaient distanciés de leur père. Pour établir qui exercerait la sacrificature, Dieu commanda à Moïse de prendre une verge pour chaque prince de chaque tribu, douze verges et parmi elles celle d’Aaron et il arrivera que celle de l’homme choisi bourgeonnera et le lendemain, celle d’Aaron avait produit des fleurs et des amandes. Dieu avait ainsi désigné celui qui serait sacrificateur. Ces incidents interviennent juste avant les instructions que nous avons lues concernant les offrandes pour la famille sacerdotale.

Dans le Lévitique, Dieu avait déjà dit qu’il y aurait une part de chaque sacrifice qui appartiendrait aux sacrificateurs. Or, toutes ces offrandes appartenaient à Dieu ; tout ce que le peuple apportait Lui revenait, mais Il le donne à la famille sacerdotale. C’est une pensée élevée : tout ce qui concerne les offrandes, l’offrande du Seigneur Jésus, tout appartient à Dieu, mais Il nous le donne pour que nous puissions en jouir intérieurement et spirituellement. Dès l’ancien testament, nous voyons la bonté infinie de Dieu qui veut partager avec les siens Sa joie, les faire participer à ce qu’Il lui plait et Le réjouit.

Chapitre 18 v.1 : « vous porterez l’iniquité du sanctuaire ; toi et tes fils avec toi, vous porterez l’iniquité de votre sacrificature », ce qui signifie que toute la responsabilité du sanctuaire était leur part. C’est en rapport avec les versets 12 et 13 du chapitre précédent où le peuple s’écrie : « voici, nous périssons ! ». Ils devaient reconnaitre quelque chose de la sainteté de Dieu en rapport avec le service de la sacrificature dans l’affaire de Coré.

« L’Eternel parla à Aaron : je t’ai donné la charge de mes offrandes élevées, de toutes les choses saintes des fils d’Israël, à cause de l’onction, et à tes fils » (v.8) Les offrandes leur étaient données en rapport avec leur onction comme sacrificateurs. Exode 30 nous dit qu’ils étaient oints de l’huile sainte et Dieu nous en donne la composition spécifique. En étant oints, ils étaient sanctifiés pour exercer leur sacrificature. On ne pouvait pas utiliser cette huile sainte dans un autre but, elle était réservée aux objets du sanctuaire et aux sacrificateurs pour leur service. Cette onction nous parle du Saint Esprit.    Première instruction importante :  le service sacerdotal ne peut s’effectuer que sous la direction du Saint Esprit. Quand nous venons dans la présence de Dieu en tant que sacrificateurs pour L’adorer et Lui présenter des offrandes, cela n’est possible que dans la puissance du Saint Esprit. Je le dis en commençant, car c’est très important, nous ne pouvons jamais exercer un service sacerdotal dans les réunions si ce n’est pas conduit par le Saint Esprit. Si cela vient de nous, de l’homme, de la chair cela ne peut plaire à Dieu et Il nous le fait sentir. Nous voulons donc nous soumettre à la direction de l’Esprit Saint.

Et qui exerce ce service aujourd’hui ? Il s’exerce dans l’assemblée qui est l’ensemble des croyants. Est-ce que tous les croyants sont appelés à le faire, je veux dire dans le sens spirituel ? Le sacrificateur apporte quelque chose à Dieu. Et les sœurs aussi ? Bien sûr, le service sacerdotal n’est pas limité aux frères, ni bien entendu à ceux qui interviennent directement par une action de grâce ou un cantique. Le service sacerdotal est exercé par toute l’assemblée, typifiée ici par la famille sacerdotale. C’est pourquoi, il est très important que ce service soit conduit par le Saint esprit.

Quand nous sommes réunis le dimanche matin, je dis cela de manière très pratique, ce n’est pas uniquement le frère qui reçoit du Saint esprit d’indiquer un cantique, mais toute l’assemblée, les sœurs aussi et les plus jeunes qui appartiennent au Seigneur peuvent exercer ce service. Tous doivent et souhaitent être conduits par le Saint Esprit. Dieu a bien souvent montré que le Saint Esprit agit dans les siens.

Un petit exemple pratique : une sœur a fait la remarque que le cantique indiqué était justement celui auquel elle avait pensé, les expressions étaient celles de son cœur. Comment cela ? par le Saint Esprit. Ainsi, les frères et sœurs sont conduits par le Saint Esprit pour se tenir devant Dieu dans ce service sacerdotal. Mais la Parole est claire, les mots prononcés tout haut ne viennent pas des sœurs, car une sœur ne doit pas parler dans l’assemblée, nous nous en tenons à cela mais cela ne signifie pas que le service muet du cœur n’est pas un service sacerdotal. Ce serait bien triste s’il n’était réservé qu’à quelques-uns, non, tous y sont appelés.

Voyons les différentes offrandes :

   v.9 & 10 : les offrandes de gâteau, les sacrifices pour le péché, pour le délit que seuls les mâles pouvaient manger.                                                                                                                                    

   v.11 : les offrandes élevées et les offrandes tournoyées  

   v.12 : tout le meilleur de l’huile, du moût et du froment, les premiers fruits.  

   v.14 : tout ce qui était voué en Israël. Toutes ces offrandes appartenaient à toute la famille sacerdotale.

Pourquoi cette différence ? Le service sacerdotal ne consiste pas seulement dans l’adoration en venant dans la présence de Dieu pour Lui apporter quelque chose qui Lui est agréable, il y avait aussi les sacrifices pour le péché et pour le délit. Mais nous savons que ce qui honore Dieu, c’est ce qui parle de la gloire du sacrifice de Son Fils, et c’est essentiellement le cas de l’holocauste et de l’offrande de gâteau. C’est la raison pour laquelle ces offrandes étaient volontaires. Ce sont ces offrandes qui parlent du service de toute l’assemblée.

Qu’en est-il des sacrifices pour le péché et pour le délit ? Au grand jour des propitiations (Lévitique 16), un bouc était sacrifié, le sang était porté dans le lieu saint et le sacrificateur faisait aspersion du sang devant le propitiatoire et le bouc était brûlé, l’autre bouc sur lequel les péchés étaient confessés était envoyé dans le désert comme bouc azazel, c’est-à-dire le bouc qui s’en va. Il mourait dans le désert, image montrant que le péché était porté hors de la présence de Dieu ; un peu dans le sens du Psaume 103 v.12 « autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il a éloigné de nous nos transgressions ». Ces sacrifices étaient aussi offerts pour des péchés graves et le sang devait être porté dans le sanctuaire. Ces offrandes appartenaient aux sacrificateurs qui devaient les manger, toute la graisse était enlevée et brûlée sur l’autel, elle appartenait à Dieu.

Les sacrifices pour le péché n’étaient pas apportés volontairement, c’était une nécessité absolue pour celui qui avait péché d’apporter un sacrifice. Il y avait aussi des péchés commis par erreur (Lévitique 4 v.27) ; on n’avait pas fait attention aux commandements de l’Eternel et avait péché. Il fallait alors apporter une offrande pour le péché. Nous pouvons imaginer la scène, les fils d’Israël apportant à la tente d’assignation un mouton, une chèvre, celui qui était pauvre deux pigeons et quand ils habitèrent dans le pays, ils avaient peut-être un long chemin à parcourir pour aller à Jérusalem. Le sacrificateur prenait la victime qui devait être sacrifiée, le sang devait être versé, on faisait fumer la graisse sur l’autel et le sacrificateur devait manger le sacrifice. Il y a un passage où les fils d’Aaron ne l’ont pas fait et Moïse a dû leur reprocher « ne saviez-vous pas que vous deviez le manger ? » Ils l’avaient oublié. Quelle en est la signification ? Les sacrificateurs devaient s’identifier avec le coupable et porter le péché. C’est donc un service qui demande une maturité et une énergie spirituelle, c’est pourquoi il est dit ici que les mâles en mangeront. 

Que signifie ceci pour nous pratiquement ? Dans une assemblée locale, un péché s’est déclaré, peut-être qu’il n’est pas encore connu par tous ; un frère s’en occupe, il ne peut le faire que dans l’esprit de l’ancien testament, en mangeant le sacrifice pour le péché, c’est-à-dire en s’identifiant avec le coupable, ressentant profondément combien Dieu a été déshonoré par ce péché. C’est une attitude fort différente que nous avons habituellement quand nous pensons à la pratique : nous sommes bien conscients qu’un tel a péché, qu’il a déshonoré le Seigneur, peut-être lui disons-nous sévèrement qu’il doit s’humilier. Ce n’est pas l’attitude du sacrificateur qui se tient devant Dieu et nous oublions ce que nous dit Galates 6 : « Frères, quand un homme s’est laissé surprendre par quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde à toi-même, de peur que toi aussi tu ne sois tenté. Portez les charges les uns des autres et ainsi accomplissez la loi du Christ … » C’est cela qui était demandé au sacrificateur qui devait manger le sacrifice, c’est-à-dire s’identifier avec la raison pour laquelle il fallait apporter le sacrifice.

Ensuite, il est ajouté l’offrande de gâteau, on peut même dire que cela commence par là. L’offrande de gâteau avait-elle une fonction particulière ? Pas vraiment, mais quand un frère a dû s’occuper du péché pour régler l’affaire, dans un esprit de douceur, dans l’esprit de celui qui s’humilie avec le coupable, il est en danger. Quand nous nous occupons d’un mal quelconque, même dans la position du sacrificateur, nous sommes toujours en danger ; c’est pourquoi il fallait manger l’offrande de gâteau, image du serviteur parfait venu sur cette terre qui n’a pas commis de péché. Il n’y avait pas de péché en Lui ; s’occuper de Lui est notre sauvegarde. Et si toute l’assemblée doit exercer ce service, elle doit le faire dans le même esprit : quand il y a eu péché, toute l’assemblée doit s’humilier avec repentir. Elle ne doit pas montrer du doigt le coupable mais se dire qu’elle a manqué en n’étant pas capable de discerner le danger et d’être une aide à temps. Bien sûr le coupable porte la responsabilité de son acte mais toute l’assemblée doit s’en humilier. C’est très important de bien comprendre cela. Connaissons-nous encore l’humiliation ? Nous avons peut-être hoché la tête pour ce qui s’est passé alors qu’il aurait fallu se mettre à genoux et reconnaître que nous n’avions pas du tout perçu que ce frère était dans le besoin et nécessitait de l’aide. Oui, le service sacerdotal exige une maturité spirituelle, mais il faut aussi que toute l’assemblée s’humilie vraiment en mangeant ce sacrifice pour le péché et pour le délit.

« … les offrandes élevées de leurs dons avec toutes les offrandes tournoyées des fils d’Israël seront à toi par statut perpétuel, quiconque sera pur dans ta maison en mangera. » (v.11) Ici, c’est la part de toute la famille sacerdotale. Tout ce que Dieu donne est un don parfait, l’expression « sera à toi » revient 7 fois. Les offrandes élevées, c’était ce que l’on prélevait des sacrifices que les fils d’Israël apportaient à Dieu, la dîme de leur récolte qui appartenait à Dieu était la part de la famille sacerdotale. Pour les offrandes tournoyées, il y a une autre pensée : le culte du peuple avait des formes extérieures et Dieu avait donné des instructions précises comme ici. Dieu avait commandé que certaines choses qui lui étaient apportées lui soient montrées dans une sorte de cérémonie ; le sacrifice était tournoyé comme si l’on disait : « ce que nous apportons, nous te le montrons de tous les côtés », ce que Dieu donne dans sa grande miséricorde. La poitrine et l’épaule droite leur appartenaient, quelle belle part ils avaient (v.18) Que signifie cela pour nous ? Nous savons que le cœur bat dans la poitrine, cela nous parle donc de l’amour de La victime parfaite, le Seigneur Jésus. La famille sacerdotale pouvait s’en nourrir, y trouver sa joie et c’est ce que nous pouvons toujours à nouveau faire : nous réjouir ensemble de l’amour du vrai agneau. Et l’épaule droite est en rapport avec sa marche sainte, son énergie à ne pas se laisser détourner du chemin. Quand nous nous occupons de l’offrande du Seigneur, d’un côté, nous voyons son dévouement, de quel amour Il nous a aimé et de l’autre, avec quelle sainte énergie Il s’est livré pour nous. C’était la part de la famille sacerdotale qui en jouissait ensemble comme nous, nous sommes heureux d’être ensemble pour nous occuper du Seigneur.

Quiconque sera pur en mangera : pour jouir de la poitrine et de l’épaule de la victime, il fallait être pur ; si nous gardons dans nos cœurs un mal que nous ne confessons pas, il ne faut pas penser que nous pouvons exercer un service sacerdotal, c’est impossible de venir dans la présence du Seigneur avec un mal non jugé et exercer un service sacerdotal, on ne fait que gêner les autres. D’ailleurs, le Seigneur en parle lui-même dans le sermon sur la montagne, « si tu as quelque chose contre ton frère, va le trouver et réconcilie-toi avec lui avant d’apporter ton don. » Dieu accorde une valeur à la pureté dans ces offrandes qu’Il nous donne pour que nous puissions y trouver notre joie.

« Tout le meilleur de l’huile, du moût et du froment, les prémices qu’ils donneront à l’Eternel, je te les donne ; les premiers fruits qu’ils apporteront seront à toi ; quiconque sera pur dans ta maison en mangera. » (v.12 et 13) Tout ce que les fils d’Israël apportaient à Dieu était pour eux, toute la famille pouvait en jouir, mais il fallait être pur ; cela est répété parce que c’est important. Tout vient de Dieu et Lui appartient, il fallait Lui apporter les prémices de celui qui a accompli l’œuvre, qui nous parlent de la résurrection et dans la puissance de la résurrection, nous pouvons jouir des fruits. L’huile nous parle du Saint Esprit, le moût de la joie et le froment, c’est la nourriture.

Puis au verset 14 « ce qui était voué à Dieu » : ce qui était réservé pour Dieu était donné au sacrificateur et à sa famille. Tous les premiers-nés appartenaient à Dieu et devaient être rachetés. Cela nous ramène à la Paque d’Exode 1 ; il fallait se souvenir qu’un agneau avait dû être sacrifié pour épargner les premiers-nés d’Israël. Il fallait aussi racheter les premiers-nés des animaux, sauf (v.17) le premier-né de la vache, de la brebis et de la chèvre, car ils étaient saints. C’était des animaux que l’on offrait en sacrifice, une image donc de la victime véritable que Dieu allait offrir.  « Tu feras aspersion de leur sang sur l’autel et feras fumer leur graisse en odeur agréable à l’Eternel, leur chair sera à toi, comme la poitrine tournoyée et l’épaule droite. » Tout ce qui est en rapport avec le Seigneur Jésus et son œuvre leur était donné comme nourriture. Dieu nous donne une part de ce qui Lui revient. Mais quant à l’holocauste, cela appartenait exclusivement à Dieu ; dans la contemplation de la victime que Dieu nous a donnée, il y a abondance de joie, mais la part dans laquelle nous ne pouvons pas entrer, que nous ne pouvons comprendre, c’est quelle valeur la victime a pour Dieu, lui qui s’est offert lui-même par l’Esprit éternel, le fils éternel, Dieu et homme tout à la fois venu sur cette terre et maintenant dans le ciel ; nous ne pouvons comprendre le mystère de sa personne, tout le dévouement et l’amour pour  son Dieu. C’est la raison pour laquelle l’holocauste était réservé à Dieu seul. Mais dans Lévitique 1, nous lisons que l’adorateur posait sa main sur la tête de l’holocauste pour être agréé devant l’Eternel, en quelque sorte, l’acceptation de cette victime passait sur l’adorateur.

Je voudrais dire encore quelques mots sur le sujet qui nous a occupé en me référant au nouveau testament où nous trouvons la même pensée.

Lisons Jean 6 v.50 à 57.

Jean 6

50 c’est ici le pain qui descend du ciel, afin que quelqu’un en mange et ne meure pas. 51 Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. 52 Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? 53 Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. 54 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. 55 Car ma chair est en vérité un * aliment, et mon sang est en vérité un * breuvage. 56 Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. 57 Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause * du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause * de moi.

— v. 55 : ou : est un vrai. — v. 57 : non pas simplement par, moyennant, mais : je vis en raison de, et parce qu’il est et vit.

 

 

Ce passage est souvent mal compris dans la chrétienté parce que l’on pense qu’il fait référence à la cène alors que cela n’a rien à voir ; la cène, c’est un souvenir, tandis que le seigneur nous enseigne comment nous pouvons obtenir la vie et comment celle-ci peut être maintenue dans la communion avec Lui. Il est dit deux fois, au verset 51 « si quelqu’un mange ce pain, il vivra éternellement » et au verset 53 « celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle » ou à la note de la traduction allemande « a mangé et a bu » c’est-à-dire une action unique et terminée. Ces versets nous montrent que la vie éternelle que Dieu donne, par laquelle nous sommes en relation avec Lui a lieu une fois pour toutes et n’est possible que par la foi en un Sauveur mort dont le sang a coulé pour l’expiation du péché, pour obtenir la vie éternelle. Le Seigneur a porté sur la croix le jugement de Dieu sur le péché

Tous les hommes sans exception existent dès leur naissance en tant qu’âme vivante, personne ne disparaitra dans le néant ou sera détruit, il faut se convertir sur cette terre, car c’est ici que cela se décide : la vie éternelle dans le bonheur avec Dieu pour celui qui a mis sa confiance en l’œuvre du Seigneur Jésus et une éternité de tourment pour celui qui ne l’aura pas fait. Cela est dit clairement.

« Ma chair est en vérité un aliment et mon sang un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » (v.55, 56) : ici, il s’agit de se nourrir de ce Seigneur, de la force que nous trouvons en Lui, la communion avec Lui. Vivre dans la puissance de la résurrection, mener une vie qui plait au Seigneur à la gloire de Dieu et pour notre bénédiction, n’est possible qu’en nous nourrissant de ce Sauveur merveilleux. Ce que nous avons vu dans l’ancien testament concernant la nourriture de la famille sacerdotale, nous le retrouvons ici dans le nouveau testament dans les paroles du Seigneur.

Lisons encore un passage qui nous parle de nourriture dans Apocalypse 2 v.7 : « Que celui qui a des oreilles écoute ce que l’Esprit dit aux assemblées. A celui qui vaincra, je lui donnerai de manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu. » Que signifie celui qui vaincra ? C’est adressé à l’assemblée d’Ephèse ; nous savons qu’ils avaient beaucoup de dons, dans l’épitre aux Ephésiens, nous lisons que Dieu avait pu leur faire des révélations merveilleuses. Ici, il est dit « Je connais tes œuvres, ton travail, ta patience et tu ne peux supporter les méchants … », ils avaient du discernement pour éprouver ceux qui étaient menteurs, et avaient supporté des afflictions pour le Seigneur sans se lasser. Nous dirions que tout était très bien ! Mais au verset 4, le Seigneur est obligé de leur dire : « … j’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour. » Ton cœur ne m’appartient plus tout entier, il n’est pas entièrement rempli par ma personne et cela attriste le Seigneur. C’est pourquoi, Il dit : « repens-toi ». Oui, nous devons nous repentir de ce que le Seigneur n’occupe plus la première place.

Ce verset a parlé tout particulièrement à des frères et sœurs du début de l’histoire des frères. Ils se sont vraiment humiliés, se sont tournés vers Lui et se sont assemblés à son nom puisque le Seigneur avait promis sa présence. Ils ont sondé la Parole pour savoir comment il fallait se rassembler. Et ils ont beaucoup appris, parce que les cœurs battaient pour le Seigneur et qu’ils se sont humiliés de l’état de la chrétienté. Alors, en regardant au Seigneur, ils ont pu marcher dans un chemin de séparation. Etre les descendants de ces frères n’est pas suffisant, il faut retrouver ce chemin en s’humiliant et trouver une joie intérieure en ne regardant qu’au Seigneur. C’est cela vaincre, pas seulement vaincre le monde, mais aussi la tiédeur, l’indifférence de ceux qui ne mettent pas le Seigneur au premier plan, qui résistent. Aujourd’hui, il faut vaincre là aussi et ce n’est pas toujours facile, car on se moque d’une position de séparation ; mais celui qui a vraiment compris ce que le Seigneur désire le fait pour Lui. Et celui qui vaincra mangera de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu.

Dans le paradis du jardin d’Eden, il y avait deux arbres : celui de la connaissance de bien et du mal et l’arbre de vie. L’homme a mangé du premier, c’est l’arbre de la responsabilité et il est tombé. Quand il s’agit de notre responsabilité, nous échouons toujours sur toute la ligne. Nous ne pouvons répondre à notre responsabilité que par la puissance du Seigneur. Ici, c’est personnel « celui qui vaincra », il n’est pas dit nous tous, je lui donnerai de manger de l’arbre de vie. Qu’est-ce que ce fruit ? N’est-ce pas jouir de Celui qui est dans le paradis de Dieu, notre nourriture et notre joie pour toujours ?  C’est une part que chacun peut obtenir, jouir personnellement du fruit de l’arbre de vie.

Tout à la fin de l’Apocalypse, nous retrouvons cet arbre (chap.22 v.1 à 4) : « … il me montra un fleuve d’eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l’Agneau. Au milieu de sa rue et du fleuve, de ça et de là, était l’arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois ; et les feuilles de l’arbre sont pour la guérison des nations. Et il n’y aura plus de malédiction ; et le trône de Dieu et de l’Agneau sera en elle ; et ses esclaves le serviront et ils verront sa face, et son nom sera sur leur front. » C’est le caractère de ceux qui sont dans le paradis de Dieu, qui jouissent du fruit de l’arbre de vie. C’est le domaine du royaume millénaire, l’assemblée dans le royaume. Comme c’est merveilleux que le Seigneur permette que l’on jouisse de Lui. Ses esclaves le serviront et son nom sera sur leur front. Nous Lui appartenons, son nom sera sur notre front.